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Un anniversaire vitriot

Isabelle vous avait parlé de Vitry dans cet article, aujourd’hui je vais vous parler de quelques uns de ses commerçants.

Maintenant que nous avons un espace verdoyant qui nous appartient, nous essayons d’en profiter au maximum. Pique nique, barbecue …

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A l’occasion de mon anniversaire j’ai donc préféré faire une petite fête sur le terrain, plutôt que de s’enfermer dans l’appartement que nous occupons actuellement.

Pour ravitailler mes invités, j’ai voulu faire 100% Vitry , pour aller au plus proche mais aussi pour faire connaissance avec les commerces de notre futur habitat.

Sur les conseils de Jean Philippe de l’association Vitry’n urbaine, dont je vous avais parlé ici , j’ai commandé des grillades à la boucherie royale, d’ailleurs le rideau de fer de la boucherie arbore un magnifique dessin de Lala Saidko . J’ai trouvé mon gâteau d’anniversaire à l’atelier gourmand . Coté boissons, j’ai contacté Alain de breuvages et bavardages pour sa bière made in Vitry et le cellier des vignerons pour le vin et les bulles. Mention spéciale à Martine du cellier qui m’a vraiment bien conseillée (j’ai même sa recette de sangria blanche !) et facilité la vie en me gardant au frais le vin, puisque nous n’avons pas de frigo sur le terrain.

Merci donc à tous, ils ont gagné une cliente fidèle.

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Un petit aperçu de la mission de l’architecte …

La semaine dernière nous vous présentions la genèse de notre projet présentée par notre architecte, Guita Maleki.

Lors de cette interview, quelques interrogations complémentaires ont alimenté l’échange, abordant notamment la mission et les difficultés de l’architecte.

En voici ici la retranscription.

Une des choses qui ressort dans ton travail est l’attention particulière que tu portes aux concepts de lumière et d’espace. C’est ce qui nous a touchés lors de la visite du projet d’extension de Chatou, car ces deux caractéristiques sont celles auxquelles nous attachons le plus d’importance dans la conception de nos futurs habitats. En quoi ces éléments sont-ils si importants pour toi ?

Dans nombre de ses citations, Le Corbusier lie intimement les volumes et la lumière dans sa vision de l’architecture. De beaux volumes dans une belle lumière, c’est, pour moi, l’essence de l’architecture : sculpter l’espace, qui à son tour va sculpter la lumière qui varie selon le moment de la journée. Maîtriser ce lien entre l’espace et le temps, pour apporter à chacun de vous son propre univers.

Quelles difficultés as-tu rencontrées pour exprimer au mieux ces deux caractéristiques dans notre projet ?

En raison de l’étroitesse de votre terrain (ndlr : 18 mètres) nous avons dû faire quelques concessions pour répondre habilement aux contraintes du PLU et à vos souhaits de surfaces et de luminosité.

C’est ainsi que, du côté de l’école maternelle, j’ai proposé une grande façade sans fenêtre principale. Sans être aveugle, puisqu’ajourée pour apporter tout de même un peu de lumière, cette façade était l’une des contraintes forte de votre projet, et une première pour moi qui n’avait jusqu’alors jamais rien proposé de tel dans mes conceptions.

Notre projet étant un peu atypique au sein de des précédentes réalisations, il t’a confronté à de nouvelles situations. Comment les as-tu abordées ?

Chaque nouveau projet apporte son lot de challenges, de défis, et le vôtre particulièrement.

Dans ses recherches sur le langage, Freud évoque des mots qui peuvent véhiculer une idée et son contraire.

Ma « philosophie » professionnelle, issue de ma propre expérience, ainsi que de mes collaborations avec d’autres architectes comme Jean Nouvel ou Massimiliano Fuksas,, pourrait s’illustrer par une formule de ce dernier, que je reprends à mon titre : transformer le négatif en positif, ou comment apporter une valeur ajoutée au travers d’une contrainte.

Pour illustrer mon propos, je pourrais citer l’appartement de Marie et Fabien, qui souhaitaient un grand vide sur séjour et un rez-de-chaussée totalement ouvert. Il était néanmoins nécessaire de soutenir l’étage au-dessus sans disposer un poteau incongru dans cet espace.

La solution que j’y ai apportée est un mur discret, à l’aplomb de la mezzanine, sur lequel vient s’accrocher l’escalier. Tout en portant le bâtiment, cela confère un côté aérien à l’escalier sans casser le volume du séjour. En intégrant la contrainte initiale, on conserve l’aspect design et fonctionnel. Il participe aux jeux visuels entre la mezzanine et le séjour. Voilà un exemple permettant de comprendre la gymnastique intellectuelle de l’architecte !

Comment le PLU, qui peut devenir une contrainte forte, influence-t-il ton travail ?

Le principe primordial est de respecter la réglementation, sinon c’est s’exposer au risque de voir son projet rejeté. Le système administratif est tel que tu ne peux pas déroger à la règle. Il faut donc savoir apporter la dose d’intelligence et de créativité pour pousser cette règle dans ses retranchements tout en conservant un projet de qualité.

Prenons l’exemple de la maison de Chatou, et de son étage en porte-à-faux. J’ai conservé le retrait réglementaire en rez-de-jardin et j’ai étiré l’étage jusqu’en limite de propriété, sans toutefois me poser dessus, donnant de la légèreté au projet. Cette proposition aurait pu être rejetée par le service de l’urbanisme de Chatou, mais elle a fonctionné car elle ne contredisait pas la règle mais l’appliquait à sa manière …

Pour Vitry, on peut  citer la façade  sans vue directe coté maternelle : l’idée est née au cours de réunions de travail d’en faire un support artistique offert aux enfants et à la ville, ce qui peut devenir le clou du projet !

C’est le défi de ce projet à Vitry : 5 habitations sur un terrain juste assez grand, la bataille étant d’essayer de garder un projet léger, esthétique, agréable et qui donne envie malgré une densité importante.

Quelles autres problématiques es-tu amenée à rencontrer au cours de tes projets ?

En premier lieu je répondrais les difficultés financières.

La crise économique impacte durablement le secteur et les projets sont contraints par les enveloppes budgétaires plus restreintes. Il reste bien entendu possible de réaliser des projets « bon marché », en limitant quelque peu la liberté de conception ou le choix des matériaux dans les premières phases du projet, ou, plus facilement, lors des finitions et de l’aménagement. Mais  l’exercice consiste à faire passer un projet ambitieux dans un budget « moyen ».

Ensuite, j’ajouterais la multiplication des réglementations.

Si elles ont souvent vocation à répondre à une exigence progressiste et tout à fait compréhensible (le respect de l’environnement et les économies d’énergie avec la RT 2012, la sécurité des personnes au travers des normes de sécurité contre l’incendie, l’accessibilité aux personnes handicapées, etc.), elles peuvent aussi entraver significativement les possibilités de l’architecte de répondre aux souhaits de ses clients. Dans votre cas je prendrais l’exemple de la surface de baies vitrées, qu’il a été nécessaire de réduire pour rester dans le cadre de la réglementation thermique.

Ces normes peuvent également avoir des répercussions financières indirectes, induites par la nécessité d’adaptations ou d’équipements destinés au respect de la réglementation ! Par exemple nécessiter du triple vitrage peut compenser la  grande surface vitrée … mais à quel prix !

Enfin, et de manière totalement personnelle à l’architecte, vient le désir de réaliser son « projet idéal ».

Je crois que l’architecte rêve toujours de concrétiser son projet idéal. Pourtant il se rend compte qu’il y a très peu de projets « idéaux », chaque projet étant le fruit d’une situation différente, avec des gens disposant de leurs souhaits propres, dans un contexte donné, avec des contraintes définies. En définitive chaque projet représente une partie de cet idéal …

Et toi, l’as-tu atteint ce rêve ?

Pas encore complètement, mais ça vient petit à petit ! Et votre projet y contribue par son originalité en tant que projet collaboratif, par la dynamique de votre groupe et votre parcours inhabituel pour parvenir à sa réalisation. Donc j’espère qu’esthétiquement aussi le bâtiment sera idéal, et qu’il reflétera l’originalité de sa genèse ! 🙂

Pourrais-tu nous dire un dernier mot pour les personnes qui pourraient être intéressées par un tel projet et souhaiteraient faire appel à toi ?

Bienvenues … mais préparez-vous 🙂 !

En effet construire est un acte volontaire très noble, qui demande un peu d’audace. Mais comme vous l’aurez déjà constaté à d’autres étapes de votre projet, la construction peut également être semée d’embûches et d’impondérables : une entreprise déficiente, un corps de métier qui ne travaille pas en pleine synergie avec les autres, les « ratés » entraînant des surcoûts, etc.

Bien sûr de bonnes surprises peuvent également se présenter, loin de moi la volonté d’être l’oiseau de mauvais augure. Pour autant que vous soyez parés, ces aléas vous affecteront d’autant que vous avez choisi d’être vos propres maîtres d’ouvrage.

Je n’aurais de meilleure métaphore que celle d’un accouchement !

Mais c’est une très belle aventure, dans laquelle j’aurais plaisir à me lancer avec vous 🙂

A Vitry, quand on se promène il faut avoir les yeux partout…

Comme on vous l’a déjà dit ici et ici, on a un projet dans le projet. A savoir une fresque « street art » sur notre façade donnant sur la cour de l’école maternelle.

« Street art » ou « graph » ?

Parceque ce n’est pas la même chose, nous l’avons appris dimanche grâce à Jean Philippe.

En effet, ce qu’on appelle street art, c’est de l’art sorti des galeries, fait par des artistes de formation, qui sont issus des écoles d’art (ou de design, de communication, etc) Ils utilisent plusieurs techniques, comme le pochoir ou le collage. A la différence des grapheurs qui n’utilisent que de la peinture en bombe et n’ont pas appris l’art de façon académique. Ces deux courants se côtoient à Vitry et peuvent même être amenés à collaborer pour le grand bonheur des habitants.

Mais qui est Jean Philippe ??

Jean Philippe à été notre guide aujourd’hui pour une longue balade dans Vitry à la découverte de la facette artistique de cette ville de banlieue un peu comme les autres, mais pas tant que ça.

Cette balade était organisée par l’association de Jean Phillippe : Vitry’n urbaine, qui à pour objectif de faire connaitre et développer l’art urbain vitriot. C’est par l’intermédiaire de cette association que nous allons développer notre projet de fresque avec un ou des artistes .

Accompagnés de notre guide, nous avons déambulé plus de 3 heures dans Vitry, d’abord dans le quartier de l’hôtel de ville puis vers d’autres « spots » d’artistes, pour finir par croiser un groupe en plein travail dans un cadre très bucolique.

Place aux photos !

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Les réservations se font sur le site du comité du tourisme du Val-de-Marne pour la somme modique de 6€.

Des sites pour plus d’infos et de photos :

C 215

carte des oeuvres

Avataar

Bebar

j’aime Vitry

 

 

#Expo Un peu de culture pour changer du juridique.

Vendredi soir, un peu au débotté, nous sommes allés mon binôme et moi au vernissage de l’expo du street artiste Bebarbarie. Pour vous remettre dans le contexte, vous pouvez aller lire/relire l’article de Carine sur l’expo de la fondation EDF.

Ca y est ?

Donc nous avons un mur à embellir et nous voulons trouver un (ou des) artiste(s) pour nous y aider. Mais où donc chercher cet artiste ? C’est là qu’intervient Facebook qui est vraiment formidable pour connecter les gens entre eux.

Depuis que la piste street art à été envisagée, j’ai trainé de ci de là sur internet et sur les réseaux sociaux, j’ai « liké » pas mal de pages en rapport de près ou de loin avec le street art dont la page de l’association « vitry’n urbaine ». C’est sur cette page que vendredi, était annoncé le vernissage en question.

Un peu tard pour rameuter tout le monde mais pas grave, on y est allés quand même.

Et on a vraiment bien fait…

 

Bebarbarie est en expo jusqu’au 30/04 à la boutique maquis-art 42 rue Quincampoix à Paris, et accessoirement il recherche des murs à peindre ici.

L’association Vitry’n urbaine organise des balades street art (on s’est inscrits, on vous racontera).

Expo #streetart, parce qu’on trouve toujours une solution sympathique à une contrainte

Hein ? On parle de street art maintenant ici ? C’est pas un blog sur la construction d’un immeuble en habitat participatif ?

Ok. Je vous ré-explique le cheminement de pensée qui nous amène à vous parler de cette chouette expo qui a lieu en ce moment à Paris, au-delà du simple intérêt intellectuel que nous portons au street art.

facade Comme vous disait Isabelle la semaine dernière, le PLU de Vitry-sur-Seine porte une attention particulière aux vis-à-vis. En clair, on n’a pas le droit de mettre de fenêtres ou autres baies vitrées à moins de 6 mètres de la limite de notre terrain. Or, pour faire rentrer notre immeuble avec tous nos (grands) appartements dedans, Guita (notre architecte) a été obligée de faire aller le bâtiment jusqu’à 3 mètres de la limite sur un côté. Donc, sur cette façade, nous ne pouvons mettre que des micro-ouvertures ou des petites fenêtres à plus d’1,9 m du sol. En gros, c’est une façade un peu aveugle, et, vue de l’extérieur, un peu moche.

Isabelle vous a aussi raconté il y a quelque temps que le street-art était très présent à Vitry-sur-Seine. Nous venions de publier cet article-là lorsque Guita faisait part de son désarroi à Marie. Guita, elle n’aime pas les façades aveugles « un peu moches » sur les immeubles qu’elle conçoit. Alors Marie a dit : eh bien, faisons-y faire une fresque en street-art ! Et voilà, le cheminement de pensée était fait.

Bref, vous l’avez compris, nous envisageons de faire dessiner une fresque sur le mur Nord de notre bâtiment, celui qui donne sur l’école maternelle (street-artistes qui aimez le jeune public, si vous nous lisez … contactez-nous !).

Et donc, lorsque j’ai vu cette publicité pour une exposition sur le street-art,

  • j’ai dit à Marie : « on y va ? »,
  • elle a répondu « ouais ! quand ? »,
  • puis on a dit aux autres membres de notre équipe « vous venez ? » …
  • Bref, on va à l’expo Street art 🙂

Voilà comment nous nous sommes retrouvés à cette exposition bien sympathique proposée par la fondation EDF dans un très chouette bâtiment du 7ème arrondissement de Paris.

DSC_0136Dès l’entrée, le thème est posé : mannequins face au mur en sweat à capuche, en position de dessiner en cachette ; Pégase sur tout un pan de mur, qui change de forme en fonction de notre position ; boîte aux lettres customisée … Dans les premières vitrines, on voit les tous premiers exemples de street-art, à commencer par les peintures rupestres des hommes préhistoriques, en passant par les bonshommes joyeux de Keith Haring. Puis on descend voir des vidéos de Street-artistes en action. Voir C215 faire ses pochoirs – et surtout le résultat est assez bluffant ! Et j’ai adoré cette vidéo de jeunes Australiens qui ont fait des « peintures éphémères » dans une usine désaffectée.

A l’étage, on découvre de nouvelles formes du street-art, comme le « light art » (du « dessin » à la lumière sur des photos en pose longue)(on pouvait même faire son propre light tableau mais je préfère pas vous montrer le nôtre c’est tout raté !), ou encore ces photos qui mettent en scène des objets de la rue avec une vision différente (vous avez vu le monstre du Loch Ness ?).

Enfin, nous sommes repartis avec un zeste d’inspiration, une (légère) meilleure connaissance du monde du street-art … et la confirmation de notre envie d’en avoir un exemple sur notre futur immeuble !