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L’appartement d’Isa & Ludo : Un voyage avec escales ça vous tente ?

Nous vous proposons, à notre tour, une petite visite dans notre futur appartement (N’hésitez pas à retourner chez nos voisins Yannick & Carine ou Carolina & Gaël).

Prenez place à bord de notre petit train, installez-vous confortablement. Vous êtes prêts ?

Petit train

Le petit train pour embarquer dans la visite …

Le voyage du jour sera ponctué de 3 escales :
· Un univers de verdure, d’odeur et de soleil
· Un univers de rires, de partage et de détente
· Et enfin un univers de calme et de repos

C’est parti.

Premier arrêt : la verdure

Imaginez-vous vous balancer d’avant en arrière sur une balancelle en effleurant le haut de l’herbe sous vos pieds nus, tout en profitant des premiers rayons de soleil et en regardant les légumes du potager se développer.

Vous l’aurez bien compris, nous sommes dans le jardin. Nous le souhaitions d’une taille raisonnable, nous évitant ainsi la corvée de l’entretien mais suffisamment grand pour en profiter.

Nous l’envisageons en trois parties :

  • Un espace terrasse avec son barbecue sur le côté
  • Un espace herbe avec ses petits arbres et ses fleurs
  • Un espace potager avec ses quelques herbes et légumes
Jardin Lot1

Le jardin du lot 1

 

Entrons maintenant …

Deuxième arrêt : la détente

Imaginez-vous marcher pieds nus sur un carrelage frais l’été et chaud l’hiver et regarder le jardin, bien installés dans un canapé d’angle avec un bon verre de vin à la main.

Nous sommes maintenant dans l’espace de partage, de détente.

Nous souhaitions de grands volumes. C’est la raison pour laquelle la cuisine est ouverte sur le salon / salle à manger pour ne faire qu’une seule et même grande pièce donnant sur le jardin.

La double hauteur dans le salon nous permettra de profiter au maximum de la lumière naturelle qui proviendra de la grande fenêtre de l’étage comme des baies vitrées du rez-de-chaussée et de ce sentiment d’espace. Ça sera également une ouverture sur la vie à l’étage.

L’atout central de ce rez-de-chaussée sera la cheminée accolée à la cuisine, juste à côté de la salle à manger, et à proximité de la bibliothèque qui longe les escaliers. Nous nous voyons déjà dans un fauteuil à bascule en train de lire tout en profitant de la chaleur de la cheminée durant les journées d’hiver.

Pour le chauffage nous nous sommes orientés vers un chauffage au sol, en bas comme à l’étage (mais vous l’aviez compris plus haut).

Enfin, la partie du bas comporte une salle de bain et un bureau pouvant devenir une chambre si nécessaire.

Rez de chaussée

L’aménagement de la pièce principale du rez-de-chaussée

 

Prenons l’escalier et un peu de hauteur…

Dernier arrêt : le calme
Imaginez-vous vous réveiller au son des oiseaux et regarder le jardin de votre lit.
Nous sommes maintenant à l’étage, l’espace de repos.

Cet espace, nous l’avons souhaité en deux parties.
La première se compose de 2 chambres dont une donnant sur le jardin.
La deuxième est la suite parentale.

Cette dernière est composée :
– D’une chambre avec une grande fenêtre donnant sur le jardin
– D’un grand dressing avec ses nombreux rangements et suffisamment d’espace afin de pouvoir y repasser
– D’une salle d’eau avec un espace douche (double douche à l’italienne) et deux vasques nous permettant d’être plus efficaces le matin
Un couloir permet de desservir les chambres ainsi que la suite ou de retourner vers l’espace de vie.

La visite est maintenant terminée. J’espère que vous avez appréciez le voyage.
A bientôt sur notre site…

Un petit tour chez Carolina & Gaël

Il y a un peu plus d’un an déjà, Carine et Yannick vous proposaient une visite guidée de leur futur « chez eux ». Aucun de nous depuis ne s’était essayé à l’exercice. Discrets chez BBP ?

Que nenni ! Nous allons de nouveau vous conter nos aventures, et cette fois-ci c’est Carolina et moi-même qui vous invitons chez nous pour une visite guidée. Allons-y !

Par où commence-t-on ?

Les quelques grands principes directeurs dans la conception de notre appartement sont le fruit de notre longue et personnelle expérience de la vie parisienne : de petites pièces exigües où il est parfois difficile de se (re)poser ou d’accueillir, et le bruit ambiant de la ville en perpétuel mouvement. Nous avons au moins la chance de disposer de multiples fenêtres qui rendent notre quotidien plus lumineux.

Nous souhaitions donc élargir nos horizons avec des volumes plus ouverts, favorisant notre circulation, et toujours celle de la lumière, entre les différents espaces, tout en nous accordant le privilège de pouvoir disposer de quelque bulles de tranquillités, autant vis-à-vis de l’intérieur que de l’extérieur !

L’une des autres particularités de notre futur appartement est que les pièces sont réparties sur 2 niveaux. « Rien d’exceptionnel à cela ! » me direz-vous. Pourtant, avec 95 m² pour le niveau principal, et 22 m² pour le niveau inférieur, nous sortons un peu du lot commun de ce qu’ont conçu nos voisins.

Ceci est le résultat de la partie de Tetris qui s’est jouée au tout début du projet lorsqu’il a fallu, avec l’appui de l’architecte, brasser l’ensemble des attentes et souhaits de tout un chacun dans notre projet communautaire. Et nous avons bien entendu intégré cette spécificité à nos réflexions lors de la conception.

Mais qu’est-ce que ça peut bien donner ?

Nous ne vous parlerons ici que de la version finale de nos réflexions, pas des rebondissements, discussions de couple parfois mouvementées ! et des retournements de situation … du moins pas cette fois.

Voici le résultat :

Plan général R+2Le plan du niveau principal Plan général R+1… et celui du bas

Les principaux espaces de notre appartement sont ainsi répartis comme suit :

  • Salon / séjour / cuisine : 47 m²
  • Salle de bain : 6 m²
  • Dressing : 6,5 m²
  • Chambre principale : 10,5 m²
  • Chambre 2 : 11 m²

au niveau principal et :

  • Chambre d’amis / bureau : 14 m²
  • Salle d’eau : 5 m²

au niveau inférieur, desservi par un escalier.

A cela s’ajoute une terrasse de 7 m², extension de la pièce principale sur l’extérieur, et un toit terrasse de 60 m² pour faire office de jardin ! 🙂

Salon / séjour / cuisine (47 m²)

Lieux de vie principaux, nous avons toujours considéré ces trois espaces comme ouverts les uns sur les autres, la cuisine étant une extension fonctionnelle au séjour, permettant de ne pas isoler la personne qui prépare le repas de ses convives.

Et pour étendre encore un peu plus la notion d’ouverture, nous avons voulu une grande baie vitrée permettant de passer sans transition du séjour sur la terrasse, supprimant la limite entre intérieur et extérieur ! Dans ce même ordre d’idée, nous gardons à l’esprit l’aménagement d’un petit jardin d’intérieur, qui complétera cette dynamique.

Salle de bain / Dressing / Chambres (34 m²)

L’enchaînement de la chambre parentale, du dressing et de la salle d’eau est la représentation de notre rythme de vie : il doit être fonctionnel et fluide pour bien démarrer et finir la journée 🙂

Ce volume est central, et dessert l’ensemble de l’appartement, offrant une circulation sans encombre vers les autres pièces.

La chambre supplémentaire, à côté, permet d’envisager l’agrandissement de la famille, une capacité d’accueil complémentaire, voire même un espace dédié pour placer un bureau ou une mini-salle de sport, même si ce n’est pas ce choix que nous retenons pour le moment, comme je l’explique par la suite. Cette pièce est en effet la seule à ne pas être traversante.

Chambre d’amis / salle d’eau (19 m²)

Il est toujours agréable de pouvoir héberger des amis ou de la famille, sans pour autant sacrifier l’intimité des uns ou des autres. L’espace isolé à l’étage inférieur nous a naturellement offert de quoi satisfaire à ces conditions : une chambre suffisamment spacieuse pour y mettre des rangements jusque sous l’escalier, et une salle d’eau attenante pour plus de confort.

Mais que faire de cette pièce lorsque nous n’accueillons personne ? J’évoquais en introduction notre souhait de disposer d’un microcosme, d’un cocon, permettant à tout un chacun de s’extraire du tumulte de l’appartement, pour s’y adonner à des activités de détentes, sportives, voire même studieuses (si, si !). C’est donc cette pièce qui fera office de bureau, de coin cosy pour d’isoler, ou encore pour pratiquer le yoga, la méditation, et autres sports « d’intérieur ».

 

Difficile de se faire une idée précise de ce que je viens de vous présenter, sans un rendu tel que proposaient Carine et Yannick dans la modélisation de leur projet. Dans « studieux » je n’incluais pas l’usage de KoziKaza 😀 … Mais ceci permettra d’entretenir le suspense pour de prochains articles et en attendant les descriptions de nos autres voisins 😉 Et nous serons ravis de répondre à vos questions, chers lecteurs.

A très bientôt donc !

 

Comment choisit-on les constructeurs d’un projet immobilier : on rédige un DCE (Dossier de Consultation des Entreprises)

Comment sélectionne-t-on les entreprises qui vont contribuer à construire les appartements de nos rêves ? C’est LA question centrale qui justifie à elle-seule la constitution du Dossier de Consultation des Entreprises (DCE). C’est en effet la phase du projet qui va nous permettre d’entrer encore un peu plus dans le concret de notre projet.

Si vous avez suivi nos dernières aventures, vous savez que nous venons de terminer cette étape. Aujourd’hui, je vous propose de vous raconter comment nous en sommes arrivés là ! On y va ?

Etape 1 : Construction détaillée des plans 

Illustration-plans-appartementCette étape nous a bien occupés sur la fin de l’année 2015, sur environ 2/3 mois. Il a fallu détailler les plans jusqu’aux moindres détails, et quand je vous parle de détail, c’est vraiment tous les détails Par exemple, il a fallu déterminer jusqu’au modèle de mitigeur de la salle de bain, le modèle de parquet dans le séjour, le positionnement des prises électriques. Et les portes, vous les voulez pleine hauteur ? sur mesure ? Et la machine à laver, vous la posez où ?

Je ne vous cache pas que se plonger dans un tel luxe de détails alors que nous sommes encore à près de 2 ans de l’emménagement, c’est un peu compliqué !

Pour cette étape, le post-it est toujours ton ami : on prend un plan imprimé à une échelle confortable, on découpe des post-it à l’échelle des meubles, des éléments de cuisine, du lit, du canapé, … et on joue : tiens, si je le positionner là … ah non, c’est pas top, je le verrai plutôt ici …. Quoique là, c’est pas mal aussi, t’en penses quoi ? Ah mais si on le pose là, ça veut dire qu’il nous faut des prises électriques ici et ici. Une fois que votre plan de post-it est relativement stable, vous pouvez jouer avec la version « digitale » du post-it avec un logiciel de modélisation 3D. Nous avons beaucoup joué avec Kozikaza, mais il doit sans doute y en avoir d’autres.

Mais c’est bien ce niveau de détail qui a permis au BET (Bureau d’Etudes Techniques) de réaliser tous les plans pour que chaque corps de métier (Electricité, Menuiserie, Gros Œuvre, …) sache exactement ce que nous attendions.

Etape 2 : le positionnement des conduits, un grand moment du projet !

Cette étape s’est faite en parallèle de la première.

Là où c’est devenu « drôle », c’est quand Guita et Emilie, nos deux architectes, ont commencé à assembler nos envies détaillées et que nous nous rendons compte qu’elles se sont pas toujours compatible les unes avec les autres, notamment pour le positionnement des conduits.

En effet, c’est sympa de positionner mes toilettes à l’endroit où je le souhaite, mais quand ils sont situés juste au-dessus de la cheminée des voisins du dessous, c’est tout de suite plus compliqué !

Comment fait-on dans ce genre de cas ? Assez simplement : on communique, on échange, on agence différemment, on ré-agence différemment et on trouve des compromis … et au bout de 46.765 versions de plans, on finit par trouver une version qui est satisfaisante pour tout le monde !

La version moderne du post-it ...

La version moderne du post-it …

 

Etape 3 : La relecture du DCE, un grand moment de littérature et de solitude !

Une fois que les plans détaillés sont finalisés, nos architectes et le BET finalisent les différents composants du DCE. Pour faire simple, c’est la version « assemblée » des plans. Le DCE est ainsi constitué de plusieurs lots : Démolition, Gros Œuvre, Menuiseries Extérieures, Menuiseries Intérieures, Electricité, Plomberie, etc…

En tant que « client final », nous devons relire et valider le contenu du DCE. Je ne vous cacherai pas que la relation de confiance avec le BET et les architectes est importante à cette étape, car il y a une grande partie du contenu de ces documents qui n’est pas accessibles au commun des mortels.

illustration_questionRelire un plan électrique, ça va, c’est assez parlant, mais relire l’étude thermique, c’est beaucoup plus « funky » !

Après cette dernière étape de relecture, l’ensemble du DCE est envoyé à tout un tas d’entreprise plus ou moins généraliste qui vont passer du temps à relire les documents et à fournir une réponse avec un des éléments les plus attendus : le budget !

Mais je vous raconterai nos aventures sur le sujet dans un prochain article . Stay tuned !

 

La sélection du constructeur : une nouvelle étape franchie sur notre projet

Dans les articles précédents, nous vous avions promis de revenir plus souvent sur ce blog pour vous tenir au courant de l’avancement de notre projet. Hum, hum … Force est de constater que nous avons des tendances « politiciennes » en faisant des promesses que nous avons du mal à tenir … toute ressemblance avec une situation existante passée, présente ou future ne serait évidemment que le fruit du hasard !

Toujours est-il que nous revenons aujourd’hui sur ce blog avec une bonne nouvelle : après plus de 6 mois d’efforts, nous venons de sélectionner le constructeur qui va nous accompagner pour la concrétisation de tous les plans sur lesquels nous travaillons avec  nos architectes et le bureau d’études techniques.

Nous célébrons la signature du contrat

MOA, Architectes et constructeur réunis pour célébrer la signature du contrat

Et devinez quoi, cette sélection nous aura pris plus de temps que prévu ! Etonnant, non ? Pour ceux qui ne suivraient pas nos aventures avec assiduité (et je ne saurais vous blâmer compte tenu de la fréquence de mise à jour des derniers mois …), une des leçons que nous tirons de cette aventure jusqu’ici est que toutes les étapes prennent plus de temps que sur un projet « traditionnel ». Mais nous aurons l’occasion de revenir un peu plus en détail sur l’analyse de ces décalages.

Pour resituer le contexte, voici un rappel de nos principales étapes :

  • Août 2014: nous identifions un terrain et signons une promesse de vente
  • Décembre 2014: nous déposons le permis de construire auprès de la mairie de Vitry
  • Mars 2015: le permis de construire est validé
  • Août 2015: après près d’un an d’effort, une banque nous accorde sa confiance et nous prête l’argent pour financer l’opération, en commençant par l’achat du terrain.
  • Janvier 2016: nous finalisons le DCE (Dossier de Consultation des Entreprises, nous y reviendrons dans un prochain article) que nous envoyons à une première « salve » d’entreprise
  • Mars 2016: Les réponses obtenues ne sont pas satisfaisantes en termes de qualité et/ou de budget. Nous envoyons le DCE à une deuxième « salve » d’entreprise
  • Août 2016: après analyse des nouvelles réponses et négociations, nous contractualisons avec Alter Bâtiment pour un démarrage des travaux prévu pour début septembre
    • Ces travaux démarreront toutefois « doucement », car nous avons un arrêté préventif à gérer (encore un sujet dont nous vous parlerons dans un prochain article)

Moralité de l’histoire : la période estivale est une période structurante pour notre projet et pendant laquelle il se passe beaucoup de chose !

pas loin de 5 kg de contrat à signer, avec paraphe de TOUTES les pages !

pas loin de 5 kg de contrat à signer, avec paraphe de TOUTES les pages !

Pour l’anecdote, la photo du dossier qui illustre cet article, représente le « vrai » dossier que nous avons signé en trois exemplaires en paraphant TOUTES les pages : le BTP n’a donc pas encore découvert la dématérialisation et la signature électronique …

Still alive & kicking : le retour de Big Bang Participatif !

Oui, ça fait un petit moment que nous n’avons pas publié d’articles sur notre blog ! Cela ne veut évidemment pas dire que notre projet s’est arrêté, cela veut simplement dire que l’équipe de rédaction est pas mal occupée avec les derniers événements de notre projet.

Je vous fais un résumé rapide, et nous reviendrons plus régulièrement ici, c’est promis !!

Previously on Big Bang Participatif 

Avant de vous raconter nos nouvelles aventures, toute bonne série commence par un rappel du contenu des épisodes précédents.

Dans notre cas :

Un nouveau membre dans l’équipe 

ArticleWeAreBack_ImageWelcomePour faire face à 8 fous furieux (oui, c’est nous ;), Guita, notre architecte, a eu besoin de renfort : elle a fait appel à Emilie, une consœur qui l’aide depuis Septembre sur notre dossier ! Bienvenue sur le projet, Emilie 🙂

 

La constitution du Dossier de Consultation des Entreprises (DCE)

C’est le principal sujet qui nous a occupé ces derniers mois. Nous reviendrons plus en détail dessus, mais il s’agit de préciser les plans de nos appartements de manière plus détaillée (ex : quel type de porte, de fenêtre, définition du plan électrique avec le nombre et la position approximative des prises de courant, des interrupteurs, ….) et de les traduire « cahiers des charges ».

Ces cahiers des charges seront envoyés aux société des différents corps d’état (gros oeuvre, plomberie, menuiserie, ….) pour que nous puissions sélectionner celles qui nous semblent les plus adaptées à notre contexte (en terme de prix évidemment, mais aussi en terme de qualité, de confiance, …).ArticleWeAreBack_ImageSelection

Aujourd’hui, ces documents ont été relus (un grand moment de lecture, sur lequel nous reviendrons dans un article dédié), validés et sont désormais sur le point d’être envoyés !

 

La démolition : première étape vers la construction ! 

En anticipation du démarrage du chantier, nous nous sommes dits que nous pourrions démarrer la démolition de la maison actuelle assez rapidement. Nous avons donc démarrer ce que nous avons déjà fait moultes fois : consulter le marché sur la base d’un cahier des charges, recevoir les sociétés intéressées par notre chantier, analyser le cahier des charges …. et pleurer !! Pour l’instant, l’ensemble des devis que nous avons reçu est largement au dessus du budget estimé par notre BET (Bureau d’Etudes Techniques), mais avec des variations assez importantes sur des prestations équivalentes et pas toujours très bien détaillées.

ArticleWeAreBack_ImageDemolitionNous allons donc devoir comme à notre habitude, creuser, questionner, comprendre avant de sélectionner.

Assurance Dommage Ouvrage (ADO) : pour protéger la construction et les conséquences !

Là aussi, nous y reviendrons en détail dans un article dédié, mais nous sommes aussi  à la recherche d’une ADO. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une assurance (trop fort, non ?). Sa souscription est obligatoire et nous garantit des réparations rapides en cas de « désordre » sur la construction.

Si vous ne pouvez pas attendre un prochain article, quelques précisions, ici !

 

Ma belle Vitry’n : un projet artistique dans une galerie éphémère : notre maison 🙂 ! 

Nous vous avons déjà expliqué que nous avions pour ambition de confier l’une des façades de notre future construction à des street-artistes. Cela tombe d’autant mieux que Vitry est « the place to be » dans le monde des street artistes.

Comme la maison existante est vouée à la démolition, nous nous sommes dits, en rencontrant l’association Vitry’n Urbaines (je vous recommande les balades organisées par Jean-Philippe : top !), que nous pourrions « prêter » les murs existants pour que quelques street-artistes viennent libérer leur imagination !

Une chose en entraînant une autre, l’association Urban Arts Paris nous a proposé d’organiser un événement artistique dans notre maison. Tous les détails sur cette page : ICI 

Et n’hésitez pas à contribuer à la recherche de fonds pour que cet événement devienne réalité !

 

Une audience en constante augmentation

Vous êtes toujours un peu plus nombreux à nous lire et, pour certains, à nous contacter pour échanger nos expériences. Et ça, ça nous fait bien plaisir, surtout quand on nous dit que nos articles sont intéressants.

 

En tout cas, nous n’allons pas tarder à entrer dans le vif du sujet avec un démarrage « prochain » (au mieux en Mars 2016), et ça, ça va être cool … malgré toutes les difficultés que nous manquerons pas d’avoir à affronter !!

 

La visite virtuelle de l’appartement de Carine & Yannick

Bon, ce n’est pas parce que nous sommes en vacances qu’on arrête de travailler sur notre projet … je vous rassure tout de même, nous ne faisons pas que ça et en profitons aussi pour prendre des forces pour les prochains mois !

Vous connaissez KoziKaza ? A vrai dire, nous non plus il y a quelques semaines. C’est un outil de modélisation 3D assez simple d’utilisation, très complet et surtout, il est gratuit 🙂 ! On a même pu accrocher nos vrais tableaux sur les murs ! Y’en a sans doute d’autres, mais c’est celui-ci que nous avons utilisé pour obtenir une meilleure visualisation de nos appartements et confirmer (ou infirmer) nos choix d’aménagement intérieur.

Aujourd’hui, je vous propose de visiter notre appartement, si vous voulez bien me suivre ?

Un aperçu global : environ         80 m² + une terrasse de 6 m² + une terrasse en roof top (sur le toit) de 50 m²

Voici le résultat global (après plusieurs heures de travail tout de même),

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Cliquez ici pour aller sur le site et naviguer dans notre appartement !

Avant d’entrer dans les détails, vous constaterez que notre appartement est constitué d’un peu moins de 80 m² (hors terrasse), répartis de la manière suivante :

  • Un salon / salle à manger d’environ 35 m²
  • Une cuisine de 7 m²
  • Un ensemble chambre / dressing / salle de bain de 20 m²
  • Un bureau / chambre d’amis, incluant une salle d’eau de 15 m²
  • Une terrasse de 6 m²
  • Hauteur sous plafond : 2,75m

L’importance de la lumière naturelle

C’est une des signatures de notre architecte, et ça tombe bien, c’est notamment pour cela que nous l’avons choisie : nous avons cherché à maximiser la lumière naturelle. Il y a donc autant d’ouvertures que possible – dans les limites de la réglementation thermique – dans notre appartement. La plus importante est la grande baie vitrée qui fait le coin du salon et qui donne sur la terrasse.

Vous constaterez néanmoins que, sur le mur « du fond » (celui qui longe l’entrée, la cuisine et le bureau / chambres d’amis), les fenêtres sont assez hautes. En fait, ce mur est trop proche de la limite de propriété du terrain et nous ne pouvons y mettre des fenêtres qu’à partir de 1,90m pour ne pas avoir de vis-à-vis direct avec nos voisins (l’école maternelle). C’est sur ce mur que nous projetons de faire réaliser une fresque de street art.

C’est notamment pour cela que nous avons fait le choix de mettre les parties « tranquilles » à l’opposé (la chambre, le salon et la terrasse).

Cuisine / Séjour / Salon (42 m²) 

Il s’agit de la pièce principale de notre appartement.02_C&Y_VueCuisine

La cuisine a une forme de U assez classique avec autant de plans de travail que possible pour qu’au moins deux personnes puissent y « travailler » sans se gêner. Sa « particularité » : elle est semi-ouverte (ou semi-fermée, c’est selon 😉 : des portes coulissantes forment le coin de la cuisine et permettent de la fermer complètement si nécessaire, et sa cloison est entièrement vitrée.03_C&Y_VueSejour

Un des murs du séjour sera complètement recouvert d’une bibliothèque sur toute la hauteur disponible. C’est que nous avons beaucoup de livres … mais la bibliothèque abritera également quelques bibelots (ouaih, il en faut un peu !) et surtout une cheminée « double face » (le foyer sera visible du séjour et de la chambre …).

A l’opposé de la bibliothèque, nous accéderons à la première terrasse. Elle est d’une taille raisonnable et permet d’accueillir une table pour 4 personnes … idéal pour bruncher durant les week-ends ensoleillés, ou pour bouquiner !

Chambre / Dressing / Salle de bain (20 m²)

Nous voulions un enchaînement qui nous facilite la vie quotidienne : être prêts à partir travailler sans traverser plusieurs fois l’appartement (même s’il n’est pas immense …). Et cet enchaînement nous correspond assez.

ChambreMis à part la présence de la cheminée « double face », la chambre est assez classique.

C’est la configuration de la salle de bains qui nous a donné pas mal de fil à retordre. Carine voulait une baignoire, je préfère une douche, tout cela dans un espace très restreint … Après plusieurs versions, des triturages dans tous les sens, et avec l’aide de notre architecte, nous sommes arrivés à la conclusion suivante : une baignoire japonaise en bois, pour le plus grand plaisir de Carine, à fond plat, pour que je puisse y prendre des douches confortablement, et un astucieux coffrage en bois prévoyant des marches / rangements pour entrer dans la baignoire (c’est qu’elle est haute !) et dans le prolongement duquel sera posé la vasque … pour utiliser un minimum d’espace !  

Bureau / Chambre d’amis / Salle d’eau (15 m²)

Nous accueillons régulièrement du monde de passage. Autant leur offrir le confort d’une chambre avec salle d’eau privative, c’est tellement plus confortable ! Mais comme cela n’arrive pas non plus tous les jours (on n’est pas encore sur AirBnB), la pièce servira également de bureau / complètement de bibliothèque.Bureau / Chambre d'amis

Nous ne parlons pas encore du roof top de 50 m² car nous ne l’avons pas encore aménagé, mais cela viendra, soyez patients !!

 

Evidemment ce que je viens de vous décrire est le fruit de plusieurs heures de réflexions. Je ne compte pas le nombre de versions de plans, les discussions avec Guita, les avis recueillis auprès de nombreuses personnes (notamment Marie ;), les sites internet parcourus pour alimenter nos réflexions … et nous sommes très satisfaits du résultat !!

Bien sûr, nous sommes encore dans le domaine de la « théorie », vous savez, ce pays merveilleux peuplé de petits poneys qui marchent sur des arcs-en-ciel et dans lequel tout se passe comme prévu sans problème de budget, de faisabilité, toussa, toussa … (ma demande de passeport est en cours de traitement …)

Nous vous donnons donc rendez-vous dans un peu moins de deux ans pour constater le résultat de la « vraie vie » !

 

Un petit aperçu de la mission de l’architecte …

La semaine dernière nous vous présentions la genèse de notre projet présentée par notre architecte, Guita Maleki.

Lors de cette interview, quelques interrogations complémentaires ont alimenté l’échange, abordant notamment la mission et les difficultés de l’architecte.

En voici ici la retranscription.

Une des choses qui ressort dans ton travail est l’attention particulière que tu portes aux concepts de lumière et d’espace. C’est ce qui nous a touchés lors de la visite du projet d’extension de Chatou, car ces deux caractéristiques sont celles auxquelles nous attachons le plus d’importance dans la conception de nos futurs habitats. En quoi ces éléments sont-ils si importants pour toi ?

Dans nombre de ses citations, Le Corbusier lie intimement les volumes et la lumière dans sa vision de l’architecture. De beaux volumes dans une belle lumière, c’est, pour moi, l’essence de l’architecture : sculpter l’espace, qui à son tour va sculpter la lumière qui varie selon le moment de la journée. Maîtriser ce lien entre l’espace et le temps, pour apporter à chacun de vous son propre univers.

Quelles difficultés as-tu rencontrées pour exprimer au mieux ces deux caractéristiques dans notre projet ?

En raison de l’étroitesse de votre terrain (ndlr : 18 mètres) nous avons dû faire quelques concessions pour répondre habilement aux contraintes du PLU et à vos souhaits de surfaces et de luminosité.

C’est ainsi que, du côté de l’école maternelle, j’ai proposé une grande façade sans fenêtre principale. Sans être aveugle, puisqu’ajourée pour apporter tout de même un peu de lumière, cette façade était l’une des contraintes forte de votre projet, et une première pour moi qui n’avait jusqu’alors jamais rien proposé de tel dans mes conceptions.

Notre projet étant un peu atypique au sein de des précédentes réalisations, il t’a confronté à de nouvelles situations. Comment les as-tu abordées ?

Chaque nouveau projet apporte son lot de challenges, de défis, et le vôtre particulièrement.

Dans ses recherches sur le langage, Freud évoque des mots qui peuvent véhiculer une idée et son contraire.

Ma « philosophie » professionnelle, issue de ma propre expérience, ainsi que de mes collaborations avec d’autres architectes comme Jean Nouvel ou Massimiliano Fuksas,, pourrait s’illustrer par une formule de ce dernier, que je reprends à mon titre : transformer le négatif en positif, ou comment apporter une valeur ajoutée au travers d’une contrainte.

Pour illustrer mon propos, je pourrais citer l’appartement de Marie et Fabien, qui souhaitaient un grand vide sur séjour et un rez-de-chaussée totalement ouvert. Il était néanmoins nécessaire de soutenir l’étage au-dessus sans disposer un poteau incongru dans cet espace.

La solution que j’y ai apportée est un mur discret, à l’aplomb de la mezzanine, sur lequel vient s’accrocher l’escalier. Tout en portant le bâtiment, cela confère un côté aérien à l’escalier sans casser le volume du séjour. En intégrant la contrainte initiale, on conserve l’aspect design et fonctionnel. Il participe aux jeux visuels entre la mezzanine et le séjour. Voilà un exemple permettant de comprendre la gymnastique intellectuelle de l’architecte !

Comment le PLU, qui peut devenir une contrainte forte, influence-t-il ton travail ?

Le principe primordial est de respecter la réglementation, sinon c’est s’exposer au risque de voir son projet rejeté. Le système administratif est tel que tu ne peux pas déroger à la règle. Il faut donc savoir apporter la dose d’intelligence et de créativité pour pousser cette règle dans ses retranchements tout en conservant un projet de qualité.

Prenons l’exemple de la maison de Chatou, et de son étage en porte-à-faux. J’ai conservé le retrait réglementaire en rez-de-jardin et j’ai étiré l’étage jusqu’en limite de propriété, sans toutefois me poser dessus, donnant de la légèreté au projet. Cette proposition aurait pu être rejetée par le service de l’urbanisme de Chatou, mais elle a fonctionné car elle ne contredisait pas la règle mais l’appliquait à sa manière …

Pour Vitry, on peut  citer la façade  sans vue directe coté maternelle : l’idée est née au cours de réunions de travail d’en faire un support artistique offert aux enfants et à la ville, ce qui peut devenir le clou du projet !

C’est le défi de ce projet à Vitry : 5 habitations sur un terrain juste assez grand, la bataille étant d’essayer de garder un projet léger, esthétique, agréable et qui donne envie malgré une densité importante.

Quelles autres problématiques es-tu amenée à rencontrer au cours de tes projets ?

En premier lieu je répondrais les difficultés financières.

La crise économique impacte durablement le secteur et les projets sont contraints par les enveloppes budgétaires plus restreintes. Il reste bien entendu possible de réaliser des projets « bon marché », en limitant quelque peu la liberté de conception ou le choix des matériaux dans les premières phases du projet, ou, plus facilement, lors des finitions et de l’aménagement. Mais  l’exercice consiste à faire passer un projet ambitieux dans un budget « moyen ».

Ensuite, j’ajouterais la multiplication des réglementations.

Si elles ont souvent vocation à répondre à une exigence progressiste et tout à fait compréhensible (le respect de l’environnement et les économies d’énergie avec la RT 2012, la sécurité des personnes au travers des normes de sécurité contre l’incendie, l’accessibilité aux personnes handicapées, etc.), elles peuvent aussi entraver significativement les possibilités de l’architecte de répondre aux souhaits de ses clients. Dans votre cas je prendrais l’exemple de la surface de baies vitrées, qu’il a été nécessaire de réduire pour rester dans le cadre de la réglementation thermique.

Ces normes peuvent également avoir des répercussions financières indirectes, induites par la nécessité d’adaptations ou d’équipements destinés au respect de la réglementation ! Par exemple nécessiter du triple vitrage peut compenser la  grande surface vitrée … mais à quel prix !

Enfin, et de manière totalement personnelle à l’architecte, vient le désir de réaliser son « projet idéal ».

Je crois que l’architecte rêve toujours de concrétiser son projet idéal. Pourtant il se rend compte qu’il y a très peu de projets « idéaux », chaque projet étant le fruit d’une situation différente, avec des gens disposant de leurs souhaits propres, dans un contexte donné, avec des contraintes définies. En définitive chaque projet représente une partie de cet idéal …

Et toi, l’as-tu atteint ce rêve ?

Pas encore complètement, mais ça vient petit à petit ! Et votre projet y contribue par son originalité en tant que projet collaboratif, par la dynamique de votre groupe et votre parcours inhabituel pour parvenir à sa réalisation. Donc j’espère qu’esthétiquement aussi le bâtiment sera idéal, et qu’il reflétera l’originalité de sa genèse ! 🙂

Pourrais-tu nous dire un dernier mot pour les personnes qui pourraient être intéressées par un tel projet et souhaiteraient faire appel à toi ?

Bienvenues … mais préparez-vous 🙂 !

En effet construire est un acte volontaire très noble, qui demande un peu d’audace. Mais comme vous l’aurez déjà constaté à d’autres étapes de votre projet, la construction peut également être semée d’embûches et d’impondérables : une entreprise déficiente, un corps de métier qui ne travaille pas en pleine synergie avec les autres, les « ratés » entraînant des surcoûts, etc.

Bien sûr de bonnes surprises peuvent également se présenter, loin de moi la volonté d’être l’oiseau de mauvais augure. Pour autant que vous soyez parés, ces aléas vous affecteront d’autant que vous avez choisi d’être vos propres maîtres d’ouvrage.

Je n’aurais de meilleure métaphore que celle d’un accouchement !

Mais c’est une très belle aventure, dans laquelle j’aurais plaisir à me lancer avec vous 🙂

L’architecte en tant que créateur d’un projet d’habitat participatif : la grande interview.

Il s’est écoulé plus d’un an depuis notre première rencontre avec Guita, l’architecte qui est une des clés du succès de notre projet participatif : de sa compétence dépendra en grande partie la concrétisation de huit rêves distincts dans un seul immeuble collectif !

Nous vous proposons aujourd’hui de découvrir un des acteurs clé de notre projet au travers de son interview.

Guita, peux-tu nous raconter comment tout cela a commencé, et quelle était ta motivation initiale face au projet d’habitat participatif que nous t’avons proposé à l’époque ?

Nous nous sommes rencontrés pendant les Journées d’Architecture à Vivre, à Chatou, lors de la visite d’un de mes projets d’extension d’une maison. Le contact a d’emblée été sympathique et ceux d’entre vous qui étaient présents ont apprécié la qualité des espaces, en me disant : on veut la même chose pour nous !

Mais le déclic s’est réellement produit en discutant, par hasard, d’un projet d’une revue d’architecture que j’avais trouvé très intéressant, et qui consistait en 2 ou 3 maisons imbriquées. Fabien m’a alors dit : « Nous avons justement le projet de construire, avec des amis, un bâtiment commun, avec des espaces collectifs, où chacun disposerait de son propre appartement. »

Nous nous retrouvions donc autour d’une motivation commune, et, très spontanément en poursuivant la discussion, nous avons ébauché la possibilité de travailler ensemble, l’idée d’un tel projet me plaisait beaucoup et nous avions comme perspective de pouvoir faire quelque chose d’original.

Au moment de démarrer le projet, as-tu identifié certains challenges ou intérêts particuliers à te lancer avec nous ?

Entre le moment de notre rencontre et le démarrage réel du projet ce sont écoulés de nombreux mois, durant lesquels vous avez progressé sur divers sujets, et ainsi mis en avant de nouvelles problématiques, telles que les carrières en sous-sol ou le financement.
Chaque projet apporte son lot de questions nouvelles, et l’un des premiers challenges motivants auquel j’ai eu à faire face a été de vous accompagner pour y apporter, ensemble, les réponses, quand bien même ces questions concernaient des aspects connexes au projet architectural.

La dimension humaine a également suscité mon intérêt pour votre projet. Il y a dans notre contrat une mission nommée « assistance à maîtrise d’ouvrage », que j’apprécie pour le rapport d’échange qui s’instaure avec les clients, où je passe de l’autre coté pour mieux guider leurs attentes et y répondre en revenant à mon rôle d’architecte. Avec vous cette relation a acquis une saveur particulièrement intéressante, parce que s’appuyant sur une réelle collaboration : c’était comme une espèce de magma avec lequel nous allions fabriquer ensemble quelque-chose, nous allions penser ensemble l’évolution du projet. On ressent dans votre projet toute votre motivation, la dynamique et l’énergie du groupe. Et c’est comme ça que vous avez surmonté tous les obstacles que vous avez rencontrés jusqu’ici, et c’est comme ça que vous surmonterez les suivants !

Enfin, je ne m’étais jamais lancé dans un projet d’habitat participatif, même si le concept m’a toujours intéressée. Les premières expériences d’habitat participatif en France, dans les années 60/70, restaient des initiatives marginales, tandis qu’aujourd’hui certains projets participatifs sont proposés par des collectivités, ou se font par le biais de la promotion immobilière. Le votre est encore plus audacieux car il s’agit d’auto-promotion !
Pour moi, cela représente un moyen original, voire transgressif, pour les habitants de s’approprier la ville à travers le logement, sans passer par le circuit du commerce immobilier ou des promoteurs.
C’est également l’intégration dans un seul et unique projet d’aspirations distinctes. Une pensée collective pour des bien-êtres individuels ! Deux facettes de l’habitat participatif que j’ai eu très envie de découvrir avec vous !

Penses-tu que certaines aptitudes ou compétences particulières soient nécessaires pour la conception d’un tel projet ?

La première particularité de votre projet ne tient pas à son architecture, mais à son contexte. L’habitat participatif est en effet un contexte de travail particulier qui requiert les aptitudes adéquates

En premier lieu je répondrais écoute et empathie.

Votre projet consiste en l’intégration en un seul bâtiment de 4 appartements, destinés à 4 couples disposant chacun de ses propres aspirations, plus un cinquième lot anonyme en habitat individuel. Il a donc fallu être à l’écoute de chacun des couples, pour que les projets individuels répondent aux attentes de chacun, mais aussi à l’écoute du groupe, pour que la fusion soit à l’image de celle que vous attendiez et partagiez tous ensemble.
L’empathie permet de valoriser l’écoute en se mettant « dans la tête » du client, et ainsi d’identifier au mieux son besoin pour y apporter la meilleure réponse.
Cet apprentissage d’une écoute collective est intéressant, et il me semble qu’avec le temps et l’expérience je sais à présent mieux entendre le désir et les besoins de mes clients.

Ensuite, des aptitudes d’accompagnement.

Il n’était pas évident au départ d’identifier toutes les difficultés que nous allions pouvoir rencontrer, alors nous avons naturellement choisi de travailler dans une relation de conseil, basée sur mes expériences : sans être spécialiste sur certains sujets, comme le financement ou le notariat, j’ai proposé de vous orienter vers les banques coopératives, j’ai taché de vous éclairer sur les assurances à contracter, donné quelques conseil sur l’étude de sol ou la purge du recours des tiers pour l’obtention du permis de construire, etc.

Et puis vous êtes des maîtres d’ouvrage « non-sachant », non professionnels, tandis qu’habituellement je travaille avec des maîtres d’ouvrage professionnels. Il était nécessaire que je puise au-delà de mes compétences d’architecte pour enrichir pleinement nos échanges et  notre collaboration, et le processus du projet m’a aussi apporté un nouvel éclairage sur mon travail.

Et puis vous devenez, par la force des choses, des vrais professionnels de l’habitat participatif en auto promotion !

Enfin, la créativité.

Bien sûr un architecte se doit d’être créatif. Dans le cas de votre projet, cette faculté a été mise à profit notamment pour tirer au mieux parti du PLU, en tendant vers ses limites pour répondre à certains de vos souhaits et optimiser les surfaces créées. Elle a également contribué à trouver des solutions dans l’organisation de vos espaces respectifs, en les conservant au plus près de l’image que vous en aviez tout en les imbriquant dans un volume restreint imposé par le PLU.

Comment as-tu procédé pour incorporer les souhaits propres à chacun des 4 couples dans une structure collective ?

Cela n’a pas été facile, mais la mise en œuvre des quelques aptitudes citées précédemment a été fructueuse. Et puis vous êtes des clients sympathiques, conscient du travail que l’architecte allait devoir accomplir.

Nous avons travaillé en bonne intelligence jusqu’à présent ! A défaut de disposer d’une précédente expérience sur un projet d’habitat participatif, j’ai usé de créativité, improvisé pour trouver des solutions, mis à profit mes diverses expériences passées pour progresser avec vous.

Finalement c’est l’expérience globale, l’intelligence globale, mise dans ce projet qui nous a aidés, ensemble, à aller plus loin, même si aucun de nous n’avait réalisé de choses similaires.

Nos réunions couple par couple, au café, en s’appuyant sur un dazibao de croquis sur calque, ont permis de mieux discuter que sur la base de n’importe quel plan ou dessin « sec » sur l’ordinateur, nécessaires au projet, mais que les gens ont du mal à lire. Et au travers de ces interactions chacun a pu s’approprier au mieux le projet, ce qui a facilité la progression de mon travail.

Avais-tu imaginé concevoir certaines choses pour ce projet, qui finalement n’ont pu être retenues ? N’est-ce pas frustrant ?

Tout comme vous j’aurais souhaité pouvoir proposer de grandes baies vitrées, mais le PLU et la réglementation thermique ont quelque peu tempéré nos désirs.

C’est un ensemble collectif dans lequel j’ai essayé d’insuffler l’esprit de 4 logements bien identifiés, en y conservant l’identité de chacun de vous. Certaines aspirations propres à du logement individuel ne pouvaient donc pas y trouver leur place. Mais on est arrivé à une typologie intermédiaire.

Et puis le rythme du projet a été soutenu, les délais courts, votre budget clairement définis dès le départ, les contraintes urbanistiques étaient assez fortes. Pour autant je crois que nous sommes parvenus à aller à l’essentiel, tout en gardant une part de magie du au caractère original apporté par l’habitat participatif, et je trouve que la surface et les besoins de chacun se sont bien accommodés avec le gabarit de bâtiment obtenu.

Même s’il est très sobre et minimaliste architecturalement, j’espère qu’il est harmonieusement proportionné, et c’est dans le détail et les prochaines phases du projet que nous irons chercher ces notes qui lui conféreront, je le crois, sa grande qualité. Nous prendrons d’ailleurs plus de temps pour développer ces détails et ainsi parvenir à quelque chose de vraiment qualitatif.

Ce projet n’est donc pas du tout une source de frustration !

Je suis assez fière du résultat, des espaces intérieurs, je pense qu’il y aura de très beaux volumes. J’ai insisté pour qu’on puisse conserver les hauteurs sous plafond, la surface de vitrages, même s’il a été nécessaire de faire quelques concessions, et je crois que la relation aux jardins et à l’espace environnant sera très intéressant.

De plus, les coteaux de Vitry sont un site exceptionnel, et Vitry, elle-même, une ville de mutations et d’expérimentations créatives. Un joli contexte tout ça !

Penses-tu renouveler cette expérience avec un nouveau projet d’habitat participatif ?

Oui, très certainement ! Et vous ? (rires)

 

La suite de l’interview la semaine prochaine. Vous y découvrirez la manière de travailler de Guita et son approche de notre projet.

A bientôt !

C’est bientôt les « journées d’architecture à vivre »

Les JAV dont on vous à déjà parlé dans l’article sur le choix de notre architecte se déroulent tous les ans au mois de juin, sur 2 week ends (du vendredi au dimanche), cette année ce sera les 12/13/14 et 19/20/21 juin.

Qu’est ce que c’est ?

Ce sont des visites de maisons/appartements d’architectes en présence de l’architecte et en général du propriétaire du logement. On peut y voir de tout, du réagencement intérieur jusqu’à la construction totale. Les visites se font partout en France, pas besoin d’être parisien.

Comment on s’inscrit ?

Sur le site JAV, une quinzaine de jours avant les week ends de visite. Toutes les visites sont répertoriées, classées par région, puis par département. Vous choisissez les visites et les horaires, vous payez la modique somme de 2€  par personne et par visite.

Comment ça se passe ?

Après vous être inscrit sur le site, vous recevez l’adresse de la visite. Le jour dit, à l’heure dite, vous vous rendez sur les lieux, (en général vous y rencontrez d’autres visiteurs) où vous êtes accueillis par l’architecte et la visite commence. Vous pouvez poser toutes les questions que vous voulez et si les propriétaires sont là, c’est encore mieux, ils adorent vous raconter leur aventure (un peu comme nous en fait !)

Trucs et astuces : Si vous vous lancez dans les JAV, je préfère vous avertir, il faut avoir un peu temps et une bonne connection internet. Le site de réservation est pris d’assaut et souvent saturé. Dans vos plannings prévoyez une heure au moins par visite et tenez compte des temps de trajet entre deux sites pour ne pas courir (vécu). Personnellement je prévois 2 heures entre chaque créneau pour être tranquille (une visite à 14 h et la suivante à 16 h par exemple) et je regroupe les visites par secteur géographique (c’est assez casse tête).

Voilà vous savez tout, ah non, j’ai oublié de vous dire que les inscriptions commencent aujourd’hui et c’est par ici !

Info supplémentaire mais non moins intéressante : les 12 et 13 juin, ce sont les agences d’architectes qui ouvrent leurs portes. Plus d’infos ici.

Un périple à l’autre bout du monde

Nous sommes allés en Belgique la semaine dernière. Je vous l’accorde, ce n’est pas vraiment le bout du monde…

Mais pourquoi sommes nous allés en Belgique ? Et pourquoi en parlons nous sur ce blog dédié à la construction de notre habitation??? Pour diversifier les articles ? vous parler de nos vacances ? Que nenni! Nous sommes partis en vadrouille à Batibouw (prononcer « batibo »), le salon de la construction et de l’aménagement intérieur qui s’est tenu à Bruxelles du 26 fevrier au 08 mars 2015.

Plan de batibouw

Plan de Batibouw – Et oui c’est grand!

Et nous voila partis le dimanche 1er mars pour 2 jours de salon. Deux jours ? Et oui, batibouw c’est très grand : 12 halls, 300 000 visiteurs, plus de 1000 exposants. Il faut bien deux jours pour arpenter tout cela! Et c’est justement parce que c’est un très gros salon que nous avons décidé d’aller jusqu’en Belgique. Cela nous permet d’alimenter nos réflexions sur les prochaines étapes de notre projet immobilier, d’identifier des matériaux innovants, et d’avoir quelques idées sur les prix.

Après 3h de route nous voilà arrivés vers  11h à Bruxelles. Reste maintenant à s’organiser pour tout couvrir. Nous décidons de faire deux groupes de 3. Chaque groupe devra couvrir une partie du salon  la première journée, et la deuxième journée c’est visite libre pour que chacun puise aller voir ce qu’il veut.

Pour cette première journée,  le premier groupe va s’occuper des halls dédiés au gros œuvre, tandis que le deuxième groupe va s’occuper des halls dédiés respectivement aux revêtements de sols, Sanitaires et chauffage (plus précisément les pompes à chaleurs pour nous).

Après quelques heures à naviguer dans les allées, nous avons pu voir de très belles baies vitrées, des matériaux de construction innovants ou bien avoir un aperçu plus global des différentes pompes a chaleurs. De quoi fournir plein de nouveaux éléments à notre BET (bureau d’études) préféré!

Apres une petite pause déjeuner et un premier débriefing,  nous repartons pour les halls domotique et cheminées, où j’ai réussi à en détraquer une en voulant faire une démonstration à un autre membre du groupe… ils n’ont qu’à mettre des produits qui fonctionnent aussi!

Le soir arrive à grands pas, et après un diner prés de la grande place nous allons nous coucher bien fatigués de cette journée chargée!

Batibouw-2014-les-elements-phares

Je vous ai dit que c’était grand…

Le lendemain, nous avons continué à errer dans les allées du salon. J’ai pu y rencontrer un constructeur de maisons contemporaines belge très intéressé par notre projet et discuté assez longuement avec une banque belge (on ne sait jamais…).

Maintenant il nous reste les devoirs à la maison : éplucher toutes les documentations récoltées et mettre toutes les références et contacts  dans un beau fichier Excel, pour envoyer le tout à notre Bureau d’Etude.

Voici une petite liste de choses qui nous ont plu :

-Des stores géants de 6m sur 6, de quoi nous protéger du soleil

-des échanges très instructifs avec plusieurs fabricants et installateurs de pompes à chaleur (PAC). La solution d’une PAC par logement se dégage (versus une PAC collective)

-de belles cheminées pour tous les goûts

-des escaliers contemporains pour aller avec une architecture du même acabit

Nous avons aussi pu vérifier que oui, dire que l’on construit 500m² nous procure une certaine attention 🙂 et clairement il y a de belles négociations en vue!