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Bilan taupin

Vous vous souvenez de nos petites taupes, équipées de leur GoPro, qui sont allées voir les carrières en dessous du terrain sur lequel nous voulons construire notre immeuble ?

Mais si, ces carrières qui nous font faire des trous dans le terrain et qui font des trous dans le budget

Eh bien, elle n’ont pas encore fini de nous en faire, des trous ! Les taupes vont devoir se remettre au travail.

Mais rembobinons un peu, que je vous explique le pourquoi du comment.

Le rapport des taupes

RapportTaupinLe rapport d’étude géotechnique donnait un bilan précis des trous qui ont été faits, où ils ont été faits exactement, jusqu’à quelle profondeur, et de ce qu’il y avait dans le sous-sol à ces niveaux-là.

Le résultat est plutôt positif : aux 3 endroits où nous avons fait faire des forages, les carrières sont bien remblayées, il y a très peu de vides, et la nature du sol le rend suffisamment stable pour que nous n’ayons pas à faire faire de fondations spéciales …

Mais c’est à l’Inspection Générale des Carrières de confirmer que les forages ont été faits dans les règles, que les remblais sont suffisants, et, le cas échéant, c’est à elle de nous imposer de combler les trous.

L’avis de l’Inspection Générale des Carrières

Conformément à la procédure à suivre, nous avons donc joint ce rapport à notre demande de permis de construire. C’est la Mairie de Vitry-sur-Seine qui l’a transmis à l’Inspection Générale des Carrières (IGC) pour obtenir leur avis.

PlanCarrièreEt là, frayeur ! Début mars, nous recevons un courrier de la mairie qui nous transmet un avis … défavorable 🙁 Selon les plans de l’IGC, il y a une carrière et des trous beaucoup plus importants que ceux que nous avons vus … mais nous avons foré à côté ! Ils souhaitent donc que nous refassions un trou – pour sonder précisément cette carrière.

En fait, ce n’est pas par négligence que nous avions fait forer à côté : c’est simplement que, à cet endroit précis, aujourd’hui, il y a une maison ! Et que cette maison est habitée ! Eh oui, elle est toujours habitée par ses propriétaires, en attendant que la vente définitive soit signée. Or, si vous vous souvenez bien une des conditions suspensives à cette vente, c’est que nous obtenions le permis de construire. Or, un avis défavorable de l’IGC, cela signifie … un refus du permis de construire 🙁

Les prescriptions de l’IGC

Bon, il n’y a pas vraiment de suspense ici : si vous suivez notre progression dans le projet, vous savez déjà que nous avons obtenu notre permis de construire. Mais vous vous demandez maintenant : comment ont-ils fait ? Eh bien, comme nous commençons à avoir l’habitude des embûches, et que généralement nous réussissons à les contourner, nous avons fait comme d’habitude : nous avons retroussé nos manches 😉

Notre architecte nous a beaucoup aidés sur ce sujet. C’est elle qui a contacté l’IGC, qui leur a expliqué notre cas, qui leur a demandé ce que nous pouvions faire … Suite à ces échanges, nous avons envoyé un courrier recommandé à l’IGC, pour leur dire … exactement ce que je viens de vous décrire ! On veut bien faire le trou à l’endroit qu’ils nous demandent, mais d’abord nous devons démolir la maison qui se situe dessus, et donc, nous devons être propriétaires du terrain. Pour devenir propriétaires du terrain, nous avons besoin du permis de construire. Et pour obtenir ce sésame, nous avons besoin que leur avis défavorable soit levé …

Je ne vous cache pas que nous avons été un peu inquiets jusqu’à l’échéance du permis !

Mais l’IGC a été compréhensive et réactive. Il n’y a donc plus « d’avis défavorable », mais des prescriptions : nous devrons impérativement leur déclarer le démarrage de nos travaux ; faire le forage demandé à l’endroit précis où doit se trouver la carrière ; et, le cas échéant, combler cette carrière …

Bref, tout est bien qui finit bien. Et comme je vous disais : les carrières n’ont pas fini de nous faire des trous ! Dans le terrain, et dans le budget 😉 Affaire à suivre …

Les taupes sont dans la place

Toute cette semaine, l’équipe de taupes géotechniciens a fait des trous dans notre (futur) terrain pour :

  • évaluer le type de fondations dont nous aurons besoin pour construire notre immeuble,
  • évaluer l’état des carrières de pierre qui se trouvaient dessous.

Ils sont descendus jusqu’à 44 m de profondeur.

Et la bonne nouvelle (à confirmer dans le rapport officiel) … c’est qu’il semblerait que les carrières sous notre (futur) terrain soient bien remblayées … et que donc nous n’aurons pas besoin d’injecter du béton (à confirmer par l’Inspection Générale des Carrières) … un trou de moins dans le budget ?

Merci GD-MH pour le travail rapide 🙂

Des petits trous, des petits trous, encore des petits trous …

Fabien vous a déjà parlé des trous dans le sol qui font des trous dans le budget, j’ai nommé … wait for it … les carrières !

1er trou dans le budget : l’étude de sol

Quand on a des carrières sous le terrain, la première chose que demande l’IGC (Institut Général des Carrières), c’est une étude de sol en bonne et due forme, pour avoir une idée de l’état dans lequel elles sont : ont-elles déjà été un peu comblées par les voisins ? Ou pas ?

Sans compter que différents matériaux ont été utilisés pour combler les carrières : éboulis, sables, marnes, caillasses, calcaire … Matériaux plus ou moins stables sur lesquels nous risquons de devoir faire des fondations spécifiques (donc chères) pour être sûr que notre immeuble tienne dessus !

taupeOn nous a bien proposé une escouade de taupes équipées de GoPro pour aller voir tout ça de près (à mon avis ç’aurait été le plus efficace) mais l’IGC ne prend pas au sérieux les vidéos taupines 🙁

Il a donc fallu trouver un prestataire (en l’occurrence, un géotechnicien) pour réaliser une étude de sol.

Le cahier des charges

Première étape pour demander des devis : faire un cahier des charges. Aucun de nous n’étant spécialiste en géotechnique, nous avons demandé de l’aide à notre architecte, qui l’a fait rédiger par son bureau d’études.

En gros, on y dit qu’on a besoin de savoir deux choses (avec des mots beaucoup plus compliqués sinon ce ne serait pas drôle) :

  • quel type de fondations devrons-nous faire faire pour construire notre immeuble ?
  • dans quel état sont les carrières ?

On y met aussi un plan de repérage, sur lequel on marque les emplacements où il y aura besoin de faire des forages : il vaut mieux que ce soit bien en dessous de notre futur immeuble 😉

Les visites de géotechniciens

Notre terrain n’est pas facile d’accès, nous avons donc demandé aux géotechniciens de venir sur place avant d’établir leur devis.

Cela permet un premier écrémage de prestataires : il y a ceux qui ne daignent pas répondre, malgré plusieurs relances, il y a ceux qui répondent « votre projet c’est trop compliqué on veut pas jouer » … Je vous passe les détails sur ceux qui se prennent pour des garagistes et qui, entendant une voix féminine au bout du fil, s’imaginent qu’ils ont affaire à des pigeons et cherchent à nous fourguer des prestations dont on n’a pas besoin …

Heureusement, il y a aussi plusieurs géotechniciens sérieux, qui se déplacent et font des vrais devis pertinents !

Les prestations proposées

norme geotechnicienLes prestations de géotechniques sont normées, et suivent les phases d’un projet de construction d’un bâtiment. Nous avons été bien familiarisés à ces étapes en négociant le contrat avec notre architecte. Du coup, pour une néophyte comme moi, la comparaison des devis a été moins compliquée que je ne craignais.

Ce qu’il m’a fallu surtout comprendre, c’est la différence entre forages destructifs et sondages pressiométriques :

  • pressiomètrele forage destructif : c’est le petit trou (10 cm de diamètre sur 42 mètres de profondeur pour aller jusqu’au fond des carrières pour nous). Les différentes matières rencontrées (sables, caillasses, etc.) sont remontées et étudiées.
  • le sondage pressiométrique : une petite sonde est descendue au niveau de l’essai qu’on veut faire (par le petit trou fait précédemment), elle exerce une pression (= se dilate) contre les parois du trou, et analyse les réactions de ces parois.

En bref, le forage destructif est nécessaire pour faire le sondage pressiométrique. Et dans notre cas, les sondages pressiométriques vont nous servir 2 fois : à 10 mètres de profondeur, pour évaluer de quel type de fondations nous aurons besoin ; et à 40 mètres de profondeur, pour évaluer l’état des carrières.

Le choix

Suite aux visites, nous avons reçu 3 devis. L’un est beaucoup moins cher que les 2 autres, mais pas forcément à côté de la plaque. Un autre se démarque par son sérieux : la prestation est bien détaillée et colle parfaitement au cahier des charges. Ça tombe bien, c’est avec eux que j’ai eu le meilleur feeling lors des visites. Une petite consultation auprès de notre architecte et son bureau d’études nous le confirme : c’est avec GD-MH que nous travaillerons.

C’est l’occasion d’un premier contact avec notre future mairie

petit_drillJe vous l’ai déjà dit, notre terrain n’est pas facile d’accès. L’endroit où nous voulons construire notre immeuble, c’est le jardin d’une maison. Et pour aller dans ce jardin, il faut passer dans la maison. Comment faire passer une foreuse par une petite cuisine ???

Heureusement, le terrain est voisin d’une école. On se dit que ce serait quand même beaucoup plus pratique de passer par là, quitte à défaire (puis remettre) un morceau du grillage qui nous sépare …

Il nous faut donc obtenir l’autorisation de passer par là ! C’est l’occasion de contacter notre future mairie. Après quelques coups de fil, je comprends que ça va se jouer entre le service Architecture (en charge des travaux) et le service Education (en charge de la sécurité des écoles). J’envoie un courrier à M. le Maire pour officialiser notre demande.

Un rendez-vous sur site avec le service Education, un représentant de l’école, le service Architecture, le service des voiries … et nous obtenons l’autorisation … à condition de faire les travaux pendant les vacances scolaires ! Le bruit et les vibrations causées par la machines, juste à côté du dortoir des petits, ça va pas le faire 🙁 Ça n’arrange pas trop notre planning tout ça, mais on va s’adapter.

Stay tuned pour des news des petits trous après les vacances de Toussaint !

Leçon n°4

Dites-vous bien qu’à chaque détour de votre chemin vers la de construction, vous trouverez une embûche … préparez-vous à l’enjamber de bonne humeur 😉