Revue de presse : Un projet participatif demande du temps et de l’énergie

Slate.fr publie aujourd’hui un article sur l’habitat participatif 

L’auteur de l’article confirme que ce type de projet est encore balbutiant en France, malgré quelques expériences de plus de 30 ans …

L’auteur de l’article mentionne toutefois  ‘l’impact non négligeable » dans l’hypothèse de « la multiplication de ces projets » que j’avoue ne pas comprendre. Rappelons simplement que plus de 20% des logements neufs en Allemagne sont construits sur une forme participative et que l’Allemagne continue d’encourager ce type d’initiative.

Mais nous confirmons la conclusion : « monter de tel projet demande du temps et de l’énergie » ! Et nous n’en sommes qu’au début !

Revue de presse : l’habitat participatif, encore beaucoup de difficultés à surmonter malgré la loi ALUR

Le Moniteur publie un nouvel article sur le thème de l’habitat participatif.

En substance, la loi ALUR apporte une forme de reconnaissance à l’habitat participatif en créant deux statuts pour abriter la structure juridique de ce type de projet.

Néanmoins beaucoup de problèmes subsistent pour que les premières expériences pilotes (récentes ou plus ancienne) transforment l’habitat participatif en véritable alternative de logement.

Notre expérience le montre assez facilement : tout est  plus compliqué (donc plus long) : il faut sans cesse convaincre, expliquer, évangéliser (banques, notaires, architectes, constructeurs, …) … mais nous restons optimistes et persévérants 🙂 … et nous essayons modestement au travers de ce blog, de contribuer à la sensibilisation du grand public !

Licence to build, ou comment obtenir un permis de construire ?

Publilius Syrus, célèbre poète latin (ouaih, moi non plus, je ne le connaissais, je cherchais juste une citation sur Google pour introduire le sujet …) avait déjà tout compris : « Le temps de la réflexion est une économie de temps ». Et quand on parle de permis de construire, c’est exactement de ça dont il est question : passer du temps sur la conception de notre immeuble pour éviter de perdre du temps durant la phase de construction ou de vivre avec une erreur de conception.

Oui, car aujourd’hui, je vais vous parler du permis de construire, des différente étapes à suivre, de son dépôt en mairie pour instruction et bien sûr, pas uniquement sur la manière de remplir les formulaires CERFA … on y va ?

Le permis de construire : une démarche administrative, mais pas que .. 

Le permis de construire est avant tout une autorisation administrative, délivrée par la mairie (du moins dans notre cas – je n’entre volontairement pas dans les autres cas, ce n’est pas le sujet) pour que nous puissions construire notre immeuble. C’est le document de référence qui permet aux autorités compétentes de vérifier que nous respectons notamment le code de l’urbanisme et le PLU (Plan Local d’Urbanisme, autrement dit la déclinaison locale du code de l’urbanisme).

PlanningPermisConstruire

Le planning de notre phase d’étude

Et pour nous, c’est surtout l’outil qui nous permet de travailler et d’échanger avec l’architecte sur les plans de nos futurs logements.

C’est pour ça que cette étape prend un peu de temps (4 mois dans notre cas) et qu’il ne faut surtout pas la bâcler : nous ne souhaitons en effet pas prendre le risque de vivre les 10 prochaines années avec un défaut de conception !

Qui estime la durée ?  C’est l’architecte sur la base de son expérience et des « standards », en considérant  la complexité et la taille du projet. Dans notre cas, il aurait été compliqué donc risqué de faire plus court.

C’est pour ça aussi que nous respectons les étapes qui divise cette phase dite d’avant-projet (car le projet, c’est la construction) :

  • L’esquisse
  • L’Avant Projet Sommaire (APS)
  • L’Avant Projet Détaillé (APD)

Etape 1 : L’esquisse (durée : 3 semaines) 

Nous avons déjà eu l’occasion d’en parler ici : l’esquisse permet de définir (sans les figer définitivement) les grands volumes de notre bâtiment, son emprise au sol, … C’est le moment où nous prenons réellement connaissance du PLU (on avait commencé un peu avant, mais c’est parce que nous sommes impatients), de son contenu et donc de ses contraintes.

Esquisse

Exemple d’esquisse

Exemple : La mise en place d’une baie vitrée nécessite d’être à une distance réglementaire de la limite de propriété pour ne pas avoir une vue trop proche sur la maison des voisins (c’est vrai quoi, on n’est pas dans Loftstory …) 

Dans notre cas, la préparation de l’esquisse a duré environs 3 semaines.

 

 

Etape 2 : Avant Projet Sommaire (APS – durée 4 semaines) 

Pour l’APS, on entre un peu plus dans les détails et on commence à se poser des questions existentielles : où seront situés les appartements de chacun ? Où vais-je positionner la chambre ? La salle de bains ? Quelle sera ma superficie ? Pourquoi il a une plus grande terrasse que la mienne 😉 ?

Pour s’imprégner de nos envies et dessiner les appartements de nos rêves, notre architecte a demandé à chaque couple de produire son « cahier des charges » (autrement dit, notre liste au Père Noel  et cette année, le Père Noel s’appelle Guita !).

PlanAPS

Le plan d’un lot en phase d’APS

Avec les premiers résultats, chaque couple du projet a également rencontré Guita pour ajuster les premiers plans et discuter des différentes options de positionnement. Vous vous souvenez du dazibao ? C’était pour ça !

Avec ces plans détaillés, le Bureau d’Etudes Techniques (BET, on vous fera un article dédié bientôt) qui travaille avec notre architecte a également travaillé sur une première estimation financière en prenant des hypothèses (ex : sur la nature des fondations nécessaires, le système de chauffage, …).

Résultat : Toh ! (pour citer un autre célèbre poète), heureusement nous avons des pistes d’optimisation :  la robinetterie en or ça fait finalement un peu trop bling-bling et le sol en marbre n’est pas compatible avec un chauffage au sol …. dommage 🙂 !

Dans notre cas, la préparation de l’APS a duré 4 semaines. A l’heure où j’écris cet article, nous venons de terminer cette étape et nous apprêtons à entrer dans l’étape suivante. La bonne nouvelle est que nous respectons le timing. So far so good, comme disait William quand il déjeunait avec Jean-Baptiste 🙂 !

Etape 3 : Avant Projet Détaillé (APD – durée estimée : 6 semaines) 

Bon, j’imagine que vous avez compris le principe. Oui, nous allons entrer encore un peu plus dans les détails. A l’issue de l’étape d’APD, nous aurons les plans détaillés, nous aurons affiné l’estimation financière avec le BET. Nous aurons arrêté le choix du système de chauffage dont dépendra le bilan thermique de notre immeuble et le respect de la RT 2012 (dont vous êtes des spécialistes depuis l’article de la semaine dernière). Nous aurons également travaillé sur tout un tas d’autres normes et réglementations comme la réglementation PMR (Personne à Mobilité Réduite), l’accessibilité des secours, etc.

Et après ? On dépose notre Dossier de Permis de Construire en mairie et on attend … 

C’est uniquement après tout ce travail que nous serons en mesure de remplir les formulaires CERFA et fournir tous les documents qui les accompagnent. Il nous faudra bien quelques jours. Nous pourrons alors déposer notre demande de permis de construire auprès des services compétents, en l’occurrence le Service d’Urbanisme.

Comme nous n’entrons pas dans le cadre d’une construction individuelle, la mairie dispose de trois mois pour étudier le dossier. Toujours bon à savoir : l’absence de réponse vaut acceptation ! Bien sûr, nous n’allons pas nous tourner les pouces pour autant : ce sera notamment le moment de travailler sur la sélection du / des constructeur(s)

Et après c’est validé ? Techniquement, il reste le recours des tiers … mais nous vous en parlerons dans un autre article ! Et seulement après, nous pourrons démarrer les travaux.

On fait quoi si la mairie refuse ?

Les plus curieux d’entre vous se demandent sans doute : vous faites quoi si la mairie refuse ? Ben oui, qui dit demande d’autorisation, dit éventualité d’une réponse négative !

Concrètement, cela va dépendre la nature du refus. S’il s’agit de quelques réserves, nous les traiterons jusqu’à obtenir validation. S’il s’agit d’un refus net et franc, nous avons toujours la possibilité d’un recours administratif.

Dans le pire des cas, en « bons pères de famille » (c’est une expression, hein) bien avisés et bien conseillés, nous avons fait de l’obtention du permis de construire une clause suspensive de l’achat du terrain … malin, non 😉 ? Autrement dit, nous n’achèterons pas le terrain, ce qui n’empêche pas que nous aurons dépensé beaucoup d’argent dans l’élaboration du permis de construire, dans l’étude de sol, etc.

Toutefois, dans la mesure où nous faisons attention à respecter scrupuleusement les indications du PLU, nous pouvons raisonnablement penser que le permis a de bonnes chances d’être validé, à quelques demandes de correction près.

 Trucs & Astuces : comme indiqué plus haut, il faut savoir prendre (perdre ?) son temps sur cette phase primordiale de votre projet de construction. Une petite erreur à cette étape peut facilement se transformer en grosse cata dans les phases de construction …

Les taupes sont dans la place

Toute cette semaine, l’équipe de taupes géotechniciens a fait des trous dans notre (futur) terrain pour :

  • évaluer le type de fondations dont nous aurons besoin pour construire notre immeuble,
  • évaluer l’état des carrières de pierre qui se trouvaient dessous.

Ils sont descendus jusqu’à 44 m de profondeur.

Et la bonne nouvelle (à confirmer dans le rapport officiel) … c’est qu’il semblerait que les carrières sous notre (futur) terrain soient bien remblayées … et que donc nous n’aurons pas besoin d’injecter du béton (à confirmer par l’Inspection Générale des Carrières) … un trou de moins dans le budget ?

Merci GD-MH pour le travail rapide 🙂

La RT 2012

Pour ce 1e article sur la réglementation de notre ligne éditoriale, je vais cette semaine tâcher de vous faire découvrir ce qui se cache derrière la désignation RT 2012 et pourquoi il peut être important de s’y intéresser. Ce billet, le 1e d’une – longue ? – liste, n’est qu’une mise en bouche sur la thématique, qui sera complétée dans de prochaines publications.

La RT 2012, késako ?

R pour réglementation : la RT 2012 est un ensemble d’obligations destinées à définir un cadre réglementaire applicable à la construction, et plus particulièrement pour tout ce qui a trait au volet …

T pour thermique : ce texte précise les contraintes à respecter pour toute construction neuve ou extension, relatives au domaine thermique du projet (et par extension énergétique), soit :
– comment éviter de chauffer et perdre de la chaleur en hiver
– comment éviter de climatiser et laisser entrer trop de chaleur en été
– comment éviter d’éclairer en captant naturellement le maximum de lumière naturelle
– comment éviter le gaspillage énergétique en faisant appel aux énergies renouvelables
tout en garantissant à l’habitant un confort d’utilisation de son logis.
Elle est entrée en vigueur en …

2012 pour … 1e janvier 2013 : c’est la date à partir de laquelle tout dépôt de permis de construire (construction neuve ou extension) est soumis au respect de cette réglementation.

Un peu d’histoire, ou le pourquoi d’une réglementation

Il aura fallu un sérieux choc pétrolier en 1973, et ses répercussions sur le marché de l’énergie, pour que les pouvoirs publics prennent pleinement conscience des enjeux à économiser une ressource clé telle que l’énergie. Ainsi naît la RT 1974, qui renforce la précédente réglementation datant de 1950.
Schématiquement, RT 1974 = limitation des déperditions énergétiques pour les bâtiments d’habitation.

2e choc en 1979, nouvelle réglementation : la RT 1982. Cette fois-ci, toujours pour les bâtiments à usage d’habitation, elle cherche à réduire les besoins de chauffage, et ainsi la facture énergétique, mais sans attacher de contraintes de performances aux équipements, ce que complétera l’itération suivante, la RT 1988, incluant également un volet relatif aux besoins en Eau Chaude Sanitaire.

Un pas supplémentaire avec la RT 2000 : en plus d’élargir son champ d’application au domaine de la climatisation et de l’éclairage, elle englobera également les bâtiments  tertiaires, soit les bureaux, avec des contraintes adaptées à leur usage et leur mode d’occupation.

Depuis la RT 2005, 2007, et celle actuellement en vigueur, la RT 2012, la réglementation n’a eu de cesse d’accroître son niveau d’exigence et les contraintes applicables à la construction avec pour principal objectif la réduction des dépenses énergétiques. la RT 2012 marque cependant un nouveau cap, celui de tendre vers un habitat à énergie « positive », qui produit plus qu’il ne consomme.

Et pour mieux cerner le besoin d’une réglementation visant spécifiquement le domaine de la construction, et de la nécessité de sa constante remise à jour, la répartition de la consommation énergétique par secteur donne une première clé :

Consommation d'énergie par secteur
source ici

On y constate la domination incontestée du secteur résidentiel, et cette projection depuis 2009 n’est que le prolongement d’une tendance installée depuis bien plus longtemps déjà.
La seconde clé est que la construction est le domaine offrant le plus de levier d’actions permettant de tendre vers une amélioration du niveau de consommation : orientation, choix des matériaux, isolation, etc.

A qui s’applique cette réglementation

Comme tout cadre réglementaire, il convient de définir son périmètre d’application, et notamment le « à qui » s’applique-t-il.

Dans le cas qui nous intéresse, il touche en premier lieu le maître d’ouvrage, nous – bientôt vous ! – et se répercute jusqu’aux artisans et entreprises du bâtiment qui participent à la construction et doivent se conformer à la réglementation, en passant par les différents maîtres d’œuvres et acteurs auxquels il est fait appel pour piloter différents pans du projet : l’architecte, qui doit l’intégrer à sa conception, le bureau d’étude, qui apporte son expérience en le domaine, etc. Mais c’est le maître d’ouvrage qui est censé être garant du respect de la loi par les différents prestataires auxquels il a choisi de faire confiance !

Ces contraintes sont également à intégrer par les fabricants de matériaux. En effet ceux-ci doivent être en mesure de fournir :
– les mesures et grandeurs qui entrent en jeu dans les différentes formules de validation
– les certifications et garanties destinées à opérer les contrôles adéquats.

Envie d’en savoir un peu plus ?

Historique de la Réglementation
Le site du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie
Comprendre la RT 2012

La RT 2012 c’est également, outre des arrêtés et décrets, qui définissent un ensemble d’exigences de résultats et de moyens, fixés par le législateur, une boîte à outils de formules, de seuils et de règles à appliquer tout au long du processus de conception de votre futur chez-vous, avec une validation somme toute assez simple : ça colle … ou pas ! Et puisque c’est une obligation réglementaire, ça ne peut que coller pour, in fine, obtenir le sésame à la construction.

Nous vous en apprendrons un peu plus sur ces outils dans de prochains billets : comment ils s’appliquent, qui les emploie, qui vérifie leur usage, et d’autres choses encore !

A bientôt pour la suite de l’aventure …

Les outils de la gestion de projet

Cette semaine nous souhaitons partager avec vous les outils que nous utilisons pour nous faciliter la gestion de notre projet et surtout nous rendre plus efficaces. En plus, ils sont gratuits !

Comme nous avions tous un compte Google, nous avons privilégié les outils Google. Bien évidemment, d’autres outils existent mais il fallait bien faire un choix.

Comment communiquons-nous entre nous ?

Nous avions essayé les signaux de fumée mais ce n’était vraiment pas pratique avec le vent…

Nous utilisons donc la messagerie électronique (mail, courriel) afin de partager rapidement et avec tout le groupe les informations. Nous sommes même allés plus loin dans la simplicité (et surtout afin d’éviter d’oublier un des destinataires… nous sommes quand même 8 !), nous avons donc créé un mail de groupes. Ainsi, lorsque l’un de nous souhaite transmettre un signal (de fumée pour ceux qui suivent…), il suffit d’envoyer ce signal à l’adresse mail du groupe pour que chaque membre puisse recevoir ce signal dans sa propre boite mail.

Nous utilisons aussi la messagerie instantanée (tchat, tchatche, clavardage). Pour ceux qui ne connaîtraient pas le principe (si si ça existe !) c’est comme le SMS mais en groupe. En d’autres termes, c’est comme si tout le monde recevait le même SMS et pouvait lire la réponse que chacun fait au SMS reçu. Nous utilisons pour cela Hangouts.

Enfin, le mode de communication que nous privilégions tous reste bien évidemment la rencontre !

Comment gérons-nous le calendrier projet ?

Tout d’abord, nous avons créé un agenda commun. Ainsi, nous avons une meilleure visibilité sur les événements passés et à venir. Cet agenda commun peut être synchronisé sur nos différents terminaux (Mobile, tablette) afin d’avoir toujours un œil dessus.

Avoir un agenda commun c’est bien mais le plus compliqué reste de positionner une réunion de partage avec tout le monde ! En effet, chacun a ses contraintes et il faut concilier les contraintes de tout le monde pour arriver à positionner la réunion à la bonne date. Donc afin d’éviter les échanges de mails interminables (Moi je peux à partir de 18h mais que le lundi, moi je ne peux pas le mardi j’ai piscine, moi je préfère en semaine car le week-end j’ai Golf…), nous avons opté pour Doodle. L’avantage de cet outil est de rendre la planification plus simple (chacun renseigne ses contraintes et la meilleure date pour poser la réunion se déduit très facilement).

Comment suivons-nous nos actions ?

Au début, c’est toujours facile, il n’y a que quelques actions. On se les répartit, on s’informe et tout roule. Au fur et à mesure que le projet avance, il y a de plus en plus d’actions à mener et on peut vite perdre en visibilité. Le plus simple serait de se faire une réunion quotidienne avec des post-it sur un mur pour connaître l’état d’avancement des actions et surtout travailler ensemble sur les actions complexes.

Dealy

Envisager cette réunion tous les matins avant d’aller travailler nous obligerait à nous lever très tôt… nous allons donc, ici encore, utiliser un outil qui fait la même chose mais en dématérialisé, il s’agit de Trello. Cet outil nous permet donc de mettre des post-it virtuels (répartis en 3 catégories : A faire, En cours, Fait) et de suivre leur avancement.

De plus, tous les lundis, un mail de synthèse est envoyé à tout le groupe afin de résumer les actions de la semaine passée, de relancer les actions en retard et donner de la visibilité sur les semaines à venir. C’est aussi l’occasion de faire le point sur le planning et les dépenses engagées ou à prévoir.

Comment partageons-nous nos documents ?

C’est simple, nous avons tout mis dans le nuage (cloud). Ainsi, nos documents sont sauvegardés et sécurisés sur de gros serveurs. Pour ce faire, nous avons donc créé un répertoire partagé sur le Drive. Nous pouvons donc consulter, modifier (tous en même temps) nos documents de tous les endroits de la planète (même du Pérou … mais ça ce sera un autre article !).

Concrètement ça se passe comment ?

Prenons un exemple : Nous avons besoin de nous retrouver pour valider une étape du projet.

  1. On dépose les documents requis sur le Drive
  2. On crée un Doodle pour trouver une date commune
  3. On met à jour l’agenda commun (date, heure et lieu de la réunion)
  4. On crée les actions via Trello afin que chacun prépare ses remarques pour la réunion
  5. Le jour J, on utilise Hangouts pour se prévenir des retards éventuels
  6. Enfin, on met à jour un document de synthèse sur le Drive

 

Un dazibao ou comment mieux se projeter dans son appartement ?

20141006_Dazibao_C&Y_1

A quoi pourrait ressembler la chambre de Carine & Yannick ?

Suite aux premières esquisses de notre futur logement, chaque couple a passé un peu de temps avec notre architecte  pour entrer progressivement dans les détails de son appartement.

Ces réunions ont permis à chacun de mieux se projeter, d’étudier les différentes configurations possibles. Et nous avons ainsi pu vérifier que nos cahiers des charges respectifs (on vous en reparle prochainement, c’est un peu nos listes au Père Noel de l’appartement idéal) avaient été globalement respectés et que l’assemblage forme un tout à peu près cohérent !

20141006_Dazibao_C&Y_2

Où met-on la cuisine ?

Pour travailler sur les différentes configurations durant ces réunions, nous avons travaillé à l’aide d’un dazibao : un calque positionné sur les esquisses qui permet de gribouiller et de recommencer autant de fois que nécessaire 🙂 …. ou de dessiner à main levée une nouvelle perspective pour appuyer un discours !

NB : vous pouvez regarder sur wikipedia la définition d’un dazibao, mais elle ne vous aidera pas à comprendre 😉 …

Crédit : l’ensemble des croquis ont été dessinés par notre architecte Guita Maleki.

Mais d’abord, on le fait où notre projet ? Sur un terrain…

khEn bons scientifiques que nous sommes nous n’avons pas lancé la recherche de terrain au hasard.

Non, non, non…

Nous avons commencé par établir des critères, biens rangés dans un tableau (oui on aime bien les tableaux, vous allez vite vous en rendre compte), avec pour chaque ligne l’importance pour chaque couple de ce critère. (indispensable/ souhaitable/OSEF*)

Ces critères portaient sur :

La localisation du futur terrain : Sa situation par rapport à Paris (nord/sud/ est/ouest), la distance en km mais aussi en temps de transports,

La proximité de ces transports : les réseaux ferrés (métro et RER, train), les bus, les réseaux routiers et même les stations autolib’

La distance à pieds avec les commerces de proximité, et les équipements sportifs et culturels parcequ’il faut bien se nourrir et s’occuper en dehors du travail.

La proximité des écoles et crèches, pour préparer l’avenir. Ce critère est assez amusant rétrospectivement puisqu’à l’unanimité nous avions tous souhaité un terrain « pas trop près » d’une école (à cause du bruit…). Il s’avère que le terrain que nous avons choisi est mitoyen d’une école maternelle.

La surface minimum du terrain, obtenue en fonction des désirs de chaque couple pour leur logement respectif et les parties communes souhaitées

Le budget, parcequ’évidement c’est LE critère qui l’emporte sur les autres.

Quelques autres critères ont vite été remisés au placard tels que la construction d’un héliport sur le toit, une piscine olympique dans le jardin et une boite de nuit au sous sol.

            De l’importance des critères de surface et de budget

Après des débuts de recherche centrés sur le sud ouest parisien, nous avons étendu le périmètre plus au sud. En effet, les terrains des hauts de seine (92) se sont avérés chers et avec des COS assez faibles : 0.3 pour Meudon par exemple, où réside déjà la moitié de l’équipe 2BP **.

Mais qu’est ce que le COS ?

Le Coefficient d’Occupation des Sols, désigne la surface de construction admise sur une propriété foncière en fonction de sa superficie. Soit pour un COS de 0.3 sur un terrain de 1000 m2, une construction de maximum 300 m2.

Dans ces conditions, puisque nous envisageons une construction de 520 m2, il nous aurait fallu sur Meudon trouver un terrain de plus de 1730 m2… Autant dire introuvable dans une commune déjà bien densifiée et de toute façon hors de prix.

            Nos outils de recherche

Nous avons essentiellement cherché notre futur terrain sur les sites immobiliers sur internet, ouverts 7/7, 24/24 et offrant de bons moteurs de recherche multicritères.

Nous aurions pu aussi nous tourner vers les mairies qui parfois réservent des terrains pour les projets comme le nôtre comme c’est le cas à Paris, Strasbourg, Lille. Mais la taille de notre projet ne correspond pas à ces grosses opérations et pas question pour nous de nous dissoudre dans un groupe d’inconnus. Nous voulons choisir nos voisins, TOUS nos voisins.

            Après la recherche, les visites.

Grâce aux sites immobiliers, nous avons donc visité plusieurs terrains suffisamment vastes pour notre projet de construction mais trop petits pour intéresser des promoteurs professionnels.

Voici une sélection :

* Un terrain à Clamart, avec une ancienne usine à rénover construite dessus : Malgré ses grandes qualités, nous avons dû le laisser de coté par manque de terrain restant pour faire des petits jardins et surtout pour un gros problème de réglementation communale qui nous interdisait de faire 4 bateaux dans le trottoir pour des entrées de garage (la règlementation obligeant à faire 1 place de stationnement par 55 mètres carrés n’aurait donc pas été respectée)

* Un terrain à Vitry sur Seine : dans un quartier un peu en devenir, c’est le souci qui c’est posé pour ce terrain, la mairie ayant préempté tous les terrains autour mais sans projet concret d’utilisation de ces parcelles, l’avenir du quartier était trop incertain pour risquer un investissement si important.

* Un autre terrain à Vitry sur Seine : Celui qui à remporté tous les votes, correspondant à tous nos critères (ou presque), dans notre budget, avec des contraintes règlementaires et  techniques surmontables. Et un COS de 0.7 !

Dans un prochain article, vous découvrirez que trouver un terrain, en fait c’est facile… C’est après que ça devient plus compliqué.
Et dans un autre article, on tentera de vous expliquer les contraintes règlementaires, cette sombre histoire de cos de 0.7, et tout un tas de détails administratifs dont nous n’avions aucune idée avant de nous lancer dans cette aventure.

* On s’en fout

**Big Bang Participatif

Revue de presse : le point de vue d’un cabinet d’avocat sur la loi ALUR

Les dispositions de la loi ALUR (re)donne un cadre juridique au projet d’habitat participatif via la création de deux types de société pour héberger ce type de projet. Dans cet article, deux avocats résument le contenu de ces dispositions

http://www.lemoniteur.fr/142-droit-de-la-construction/article/actualite/25898577-habitat-participatif-vers-un-nouvel-essor