Habitat participatif : mise en vente d’un logement à Vitry sur Seine

Mise en vente d'un logement à Vitry sur Seine

Le logement en vente se situe à l’avant de l’ensemble

Nous avons déjà eu l’occasion de vous en parler, mais nous profitons de notre projet de construction pour 4 couples, pour construire un 5ème lot et que nous destinons à la revente. Ce n’est donc pas sans une certaine émotion que je déclare ouverte la mise en vente de ce 5ème lot !

Si vous souhaitez toutes les infos tout de suite, allez jeter un oeil sur l’annonce PAP : c’est ici !

Laissez moi d’abord vous vanter cette opportunité unique au monde :

  • 67 m² de surface habitable en duplex, elle l’a !
  • Oui, +50 m² de toit terrasse accessible pour profiter du soleil, sans vis-à-vis, elle l’a aussi,
  • Un bout de jardin en rez-de-chaussée de 27 m², oui, elle l’a encore !
  • Une place de parking ? Ai-je besoin de répondre ? Bien sûr qu’elle l’a !
Mise en vente d'un logement à Vitry sur Seine

Etage 1 : Un salon de 25m² + une chambre de 12 m² + une cuisine ouverte de 6 m² + SdB / WE – NB : l’aménagement intérieur est modifiable

 

 

Mise en vente d'un logement à Vitry sur Seine

RdC : Chambre ou bureau de 15m² et accès au jardin privatif de 25m²

Mise en vente d'un logement à Vitry sur Seine

Etage 2 : une terrasse de + 50m² pour profiter du beau temps, du barbeuc, des amis, sans vis-à-vis !

L’environnement ?

Est-ce-que j’ai vraiment besoin de vous dire à quel point les futurs voisins sont cools et sympas ?

Au delà de ça, notre construction :

  • se fait dans un environnement pavillonnaire très vert (c’est le PLU qui l’impose, et ça nous va bien !),
  • à proximité des transports : le métro « Villejuif – Paul Vaillant Couturier (ligne 7) est à moins de 10 minutes à pieds, et d’autres transports viendront compléter la panoplie avec le grand Paris
  • proche de Paris (4 km environ de la porte d’Italie)
  • respecte la norme RT2012, garantie d’une construction respectueuse de l’environnement et d’une faible consommation énergétique

 

Mise en vente d'un logement à Vitry sur Seine

Projection de l’intérieur du logement

 

Mise en vente d'un logement à Vitry sur Seine

Projection de la terrasse en rooftop

 

Ah, on me souffle dans l’oreillette que j’ai oublié une info importante, le prix : 400 000 € ! Franchement, avec cette surface d’habitation, tous les « à côté » (parking, toit-terrasse, jardin), la proximité du métro et de Paris, vous faites déjà une bonne affaire ! Et si vous considérez les voisins, franchement, cela n’a pas de prix !

Nous avons imaginé les plans d’aménagement intérieur pour optimiser la surface habitable, mais les futurs propriétaires, s’ils se manifestent rapidement, pourront contribuer à revoir l’aménagement pour que le logement soit prêt à la livraison.

Au fait, la livraison, c’est pour quand ? Le planning actuel (que nous entendons bien tenir), prévoit un emménagement possible pour l’été 2018.

Donc, si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à prendre contact avec nous. Si vous connaissez quelqu’un qui pourrait être intéressé, n’hésitez pas à le mettre en contact avec nous ou à diffuser notre article sur vos réseaux sociaux !!

 

 

 

L’avancement de notre projet en photo #3

L’année 2017 se termine sur une note positive pour nous et notre construction … voici  l’avancement en photo – épisode 3 !

Dans l’article précédent, je vous avais laissé avec les premiers murs du parking. Vous vous souvenez :

Avancement en photo - épisode 3

Les murs du parking souterrain

 

Depuis, le chantier a continué de progresser. La dalle du parking a été coulée :

Avancement en photo

Coulage de la dalle du parking

 

Après le temps de séchage, les travaux ont repris :

Avancement en photo - épisode 3

Après le séchage, les travaux reprennent !

On prépare ensuite la dalle du rez-de-chaussée :

Avancement en photo

On prépare la suite !

 

Avancement en photo - épisode 3

Suite des travaux

Et je suis sûr que vous attendez avec impatience des nouvelles de la fosse de Fabien pour qu’il puisse réparer ses voitures dans le garage : elle est bien là !

Avancement en photo - épisode 3

La fosse dans le parking pour réparer les voitures

 

L’avancement de notre projet en photo #2

Vous en êtes où de l’avancement de la construction ? Bonne nouvelle : ça avance !!

Aujourd’hui, je vous montre notre avancement en photo

Vous vous souvenez qu’il y a quelques semaines (cf. article ici), nous étions très fiers de vous montrer les premières photos, comme celle-ci

On creuse les fondations et le parking souterrain - Avancement en photo

On creuse les fondations et le parking souterrain

 

Mais ça, c’était avant … en juillet …  depuis, nous avons fait quelques pas supplémentaires. Et il y a quelques semaines, notre projet ressemblait à ça :

Avancement en photo

Quand on a fini de creuser, on se fait livrer les parpaings en respectant les horaires de circulation dans notre rue

 

Après la livraison, la construction … et ça avance vite !!

Avancement en photo

Il faut poser les parpaings et sécuriser le chantier pour éviter que tout ne s’écroule sous la pression du terrain ….

 

Et une fois que les murs sont montés, on pose le ferraillage avant de couler la dalle :

Avancement en photo

Ferraillage posé, en laissant de la place pour la fosse qui va permettre à Fabien de jouer au garagiste avec ses voitures !

 

Ces photos datent du mois de septembre, depuis la construction a continué, mais il faut que je garde un peu de suspens pour les prochains articles !!

Tout s’est bien déroulé sur ces premières semaines de construction ? Bien sûr que non, vous commencez à nous connaître, nous aimons résoudre les problèmes ! Mais je vous parlerai de nos aventures de manière un peu plus détaillées dans un prochain article.

Stay tuned 🙂 !

 

 

 

Motivation et persévérance, le leitmotiv d’un projet d’habitat participatif

J’ai la drôle d’impression que beaucoup de nos articles démarrent par un truc du style « cela fait longtemps que nous n’avions pas donné de nouvelles de notre projet d’habitat participatif » ou « voilà pourquoi nous avons perdu de précieux mois …. ».

Vous aurez ainsi compris que cet article ne va pas déroger à la règle. Nous avons toutefois l’intention de ne pas en faire une tradition ! Il illustre une nouvelle fois que notre projet d’habitat participatif nécessite toujours de la motivation et de la persévérance. Nous comptons également beaucoup sur la mobilisation de nos partenaires.

Previously on BBP

Habitat Participatif : avant la démolition

Avant la démolition … la maison, ex-Belle Vitry’n !

Nous vous avions laissé avec le démarrage de la démolition de la maison existante. Pour faire simple, nous avions perdu entre 3 et 4 mois à cause d’une démarche administrative pour protéger nos voisins contre les sinistres que notre chantier pourrait occasionner.

Aujourd’hui, je vais vous expliquer pourquoi nous avons perdu quelques mois supplémentaires. Nous avons dû contourner d’autres difficultés, liées à la circulation dans notre rue et à la « taille des engins ». Oui, la taille est importante !

Habitat Participatif : après la démolition

Après la démolition … les maisons avoisinantes sont toujours debout, ouf !!

Fin février / début mars, la démolition s’est très bien déroulée. Aucun dommage n’a été rapporté (ouf !). Nous étions alors très contents de pouvoir dire : »Chouette, le chantier va vraiment démarrer avec la construction … » ! Mouah ah ah, c’est beau toute cette candeur et cette naïveté !

Que s’est-il passé ? Nous avons rencontré deux problèmes dont la conjugaison des effets nous a obligé à revoir un peu la stratégie de démarrage du chantier. La vie d’un projet d’habitat participatif n’est décidemment pas un long fleuve tranquille !

Premier problème : un arrêté municipal limitant la circulation dans notre rue

Pour la faire simple, nous avons tardivement pris conscience des conséquences d’un arrêté municipal pris en juin 2016. Cet arrêté a pour effet de limiter drastiquement la circulation dans notre rue. Il est lié a un accident grave de personne survenu à proximité de l’école maternelle, notre voisine. Autant dire que la dérogation a vite été évacuée des solutions envisageables.

Habitat participatif : beaucoup de camion à faire circuler

Il faut faire tourner l’équivalent de +150 camions pour sortir toute la terre du chantier

Le problème que cela pose est simple : les travaux doivent démarrer par la réalisation des fondations et du « trou » pour le parking souterrain. Cela fait donc beaucoup, beaucoup de terre à évacuer. Et comment évacuer facilement de la terre quand les camions n’ont pas le droit de circuler ? Notre constructeur n’était pas trop chaud pour évacuer ces tonnes de gravas à la brouette. Et le retour aux méthodes traditionnelles de l’Egypte Antique ne faisait pas partie des options que nous avons retenues. Dommage ….

Deuxième problème : la configuration du terrain

Ce problème de circulation n’aurait pas été si grave s’il n’y avait pas eu, en plus, un problème de configuration du terrain. Ouaih, c’est pas nouveau, notre terrain a une configuration un peu bâtarde. Une forme de « P » et c’est la fine jambe du « P » qui donne sur la rue, c’est donc par là que devraient entrer les engins.

Une configuration batarde, un terrain difficile d'accès

Un terrain, en forme de « P », à l’accessibilité réduite

Sauf que l’ensemble est trop étroit pour que les engins « traditionnels » (qui font généralement plus de 10m de long) puissent entrer. Quant aux engins plus petits (< 8m) soit n’existent pas, soit ne sont pas disponibles.

De même, ce problème n’aurait pas été si grave (et surtout il n’est pas nouveau) … s’il s’était présenté tout seul. Mais la conjugaison de « on ne peut pas se garer à l’intérieur » et de « on ne peut pas circuler ni se garer devant 4 fois par jour » devient très délicate à gérer !

Bref, nous avons dû chercher des solutions, entamer des démarches complémentaires. Et vous aurez compris que « démarches complémentaires » = « délais supplémentaires » = « retard  dans le démarrage du chantier » !

On fait quoi maitenant ?

Comment fait-on pour résoudre ce genre de problème ? J’ai commencé à dévoiler la solution, mais nous faisons comme nous l’avons toujours fait : on discute, on envisage des solutions, on analyse les avantages et inconvénients, on organise des réunions avec les parties prenantes, notamment les services municipaux de la voierie, on a parfois (souvent ?) des discussions difficiles, on passe son temps au téléphone, et on finit par trouver des solutions acceptables, qui permettent à notre constructeur de travailler dans des conditions acceptables, tout en ne prenant surtout aucun risque (car il est bien évidemment hors de question de prendre le moindre risque, a fortiori à proximité d’une école maternelle). Bref, on fait du participatif !

Et la solution : une solution participative, forcément !

Je vous passe toutes les alternatives envisagées et envisageables, je vous passe le nombre d’heures passées en réunions, discussions, analyses, je vous passe le nombre de mails échangés, parfois à des heures indues. Au final, nous avons mis à profit la période de vacances scolaire pour faire avancer les travaux au maximum, car c’est une période durant laquelle l’arrêté municipal est allégé. Une fois que le gros oeuvre est terminé,  nous pourrons vivre plus facilement avec les limitations de circulation dans notre rue.

Je ne résiste toutefois pas à une anecdote pour illustrer le fait que nous avons des voisins très sympas et très conciliants : une des solutions envisagées (finalement non retenue) était de « louer » une partie de leur jardin, démolir la séparation entre leur jardin et notre entrée de terrain pour faciliter le passage des engins. Je ne vous cache pas qu’à leur place, il aurait fallu être particulièrement convaincant pour que j’accepte que vous veniez piétiner ma pelouse et mes géraniums … mais nos voisins, eux, ont accueilli l’idée avec une certaine forme de sérénité et envisagé sérieusement cette location sous un angle favorable.

Mobilisation et recherche de solution pour tous avancer dans le même sens : l’intérêt du chantier !

En synthèse : frustration et retard, mais mobilisation et solutions !

En synthèse, je ne vous cache pas que ceci reste très frustrant, surtout que ces problèmes auraient pu être anticipés.  Même si l’anticipation n’aurait pas suffi pour les résoudre, peut-être nous aurait-elle permis de perdre moins de temps … mais bon, c’est ce qu’on appelle philosophiquement l’expérience.

Par ailleurs tous nos partenaires et interlocuteurs se sont mobilisés pour nous trouver des solutions, ont fait preuve d’ingéniosité pour identifier des solutions « originales » (comme celle avec la location du jardin des voisins) … bref, même si cela a généré de la frustration et des discussions parfois difficiles, tout le monde a fait en sorte que le chantier prenne le moins de retard possible ! C’est ça aussi un projet d’habitat participatif.

Et vous aurez compris que ce n’est pas ça qui va nous arrêter !! Persévérance et motivation … on ne lâche jamais rien !!

Enfin, en attendant un article sur l’avancement des travaux ces dernières semaines, une petite photo pour le teasing :

On creuse, on creuse …

 

 

La suite de notre rencontre de la semaine dernière : Faites du bruit pour Romainville !

Vous vous souvenez que la semaine dernière nous vous parlions de notre rencontre avec un autre groupe d’habitat participatif assez proche du nôtre. Aujourd’hui, je laisse le clavier à Hélène qui va vous présenter le groupe et le projet de Romainville :

Qui sommes-nous ?

Anonymous

Anonymous, le groupe qui n’a pas encore de nom officielle

La « team Romainville », « Le 72 », « habiter Romainville » ou « l’insulae du futur », enfin les 6 foyers qui se cherchent un nom qui claque, mais qu’ils sont tellement occupés que le « Eurêka » n’est pas encore venue ! Nos 6 foyers sont composés de 11 associées (qui ont entre 28 et 48 ans). Et il y a des enfants qui ne cessent d’arriver pour remplir notre futur jardin !

Notre But ?

Réussir à finaliser la promotion et la construction de nos 6 futurs logements tous seuls comme des grands (enfin avec l’aide de tout un tas de pro hyper pro : notaire, expert-géomètre, architecte, avocat, constructeurs…).

Où ?

A Romainville pardi ! Sur un terrain que nous sommes en train d’acheter (et que ça dure un peu mais on avance-on avance !). C’est un beau terrain en forme de L sur le plateau de Romainville. Il fait environ 750m2.

Histoire du projet ?

C'est où Romainville ?

C’est où Romainville ?

En 2014, notre architecte, sa femme et la première associée ont cherché des terrains dans le nord/est parisien pour réaliser un projet en autopromotion.
Quand ils ont trouvé le bon endroit, ils ont cherché d’autres associés pour aller au bout du projet. On vous passe les pérégrinations qu’ils ont traversé jusqu’à ce que l’équipe soit complète comme la galette en avril 2016 !
Il s’agit d’une petite résidence composée de 6 logements (4 maisons mitoyennes avec jardinets privatifs et de deux appartements type F3. Nous allons en plus partager de beaux espaces (environ 200m2 de pelouse, un potager sur le toit de 220m2, une laverie, un atelier-garage, une salle commune et un studio-chambre d’ami-salle de jeu (oui la pièce se cherche encore un tout petit peu ! mais quelle luxe !).
Nous avons signé le compromis de vente du terrain en août 2016, et là on est en pleine phase brûlante.

Les points brûlants ?

– permis de construire qui devrait arriver incessamment
– Offre de banque à lustrer
– statuts de notre SCIA à finaliser et déposer.
– Etudes en cours.

Tout cela devrait nous permettre de signer prochainement l’achat définitif de notre terrain. Cela semble simple vu de loin mais notre entourage pourrait en témoigner, en ce moment, on dort Romainville, on mange Romainville et on fait des pauses pour travailler (enfin presque !!). Mais on est sur les 3 mois les plus intenses !

Habitat participatif : Big Bang Participatif meets Romainville !

Hier après-midi, nous avons eu le plaisir de faire la rencontre d’un autre groupe projet en habitat participatif et d’échanger nos expériences autour d’un verre amical. Je vous raconte aujourd’hui comment cela s’est passé !

BBP meets Romainville aux Grands Voisins - Crédit photo : Franck

BBP meets Romainville aux Grands Voisins – Crédit photo : Franck

Vous aurez compris au travers de notre blog que nous aimons partager nos aventures, nos difficultés et évidemment nos succès sur notre habitat participatif ! Nous sommes donc très contents d’être contactés par une personne qui est à la recherche d’informations complémentaires : cela prouve 1) que nous sommes lus (et ça, c’est déjà sympa ;), 2) que nos articles plaisent (et ça, c’est encore plus sympa, 3) que nous pouvons échanger nos expériences (et ça, c’est toujours très sympa)

Hélène a pris contact avec moi fin 2016 après la lecture assidue de nos articles de blog (je vous rassure, je ne fais pas d’interrogation écrite pour vérifier). Après quelques échanges par mail et téléphone, nous nous sommes simplement dits qu’une rencontre avec les autres membres de nos groupes respectifs seraient intéressantes et sympathiques. C’est ce que nous avons fait hier après-midi (18/03).

De quoi avons-nous parlé ? D’habitat participatif, évidemment ! Plus concrètement, nous avons fait connaissance (oui, nous sommes des personnes bien éduquées). Nous avons également résumé nos projets respectifs, puis de nos différentes expériences, les bonnes et les moins bonnes. Nous avons aussi pas mal échanger sur nos différents partenaires (constructeur, géomètre, banquier, …) : Rien de tel que l’expérience avec un partenaire pour savoir si c’est un bon partenaire et s’il est recommandable (ou pas).

Et nous aurons sans doute l’occasion de recommencer ce type de réunions / rencontres car c’était très enrichissant !

L’habitat participatif pour les particuliers en auto-promotion, c’est pas gagné d’avance …

L’article de Transition France parle d’une récente rencontre des professionnels du logement social autour de l’habitat participatif. Cet article mentionne rapidement l’auto-promotion. Il parle en particuliers des difficultés.

Je vous accorde que cela ne nous concerne pas directement. J’ai toutefois relevé une information en particuliers, plutôt une confirmation en fait : « … que l’auto-promotion est toujours bloquée par manque de solutions de financement ou de l’impossibilité de trouver une garantie d’achèvement rendue obligatoire par la loi ALUR »

Evidemment, en tant que lecteur fidèle, vous aurez tout de suite fait le lien avec des articles précédents : nos  difficultés pour trouver un financement, ainsi que la déception concernant les derniers décrets de la loi ALUR sur la Garantie Financière d’Achèvement (la fameuse GFA).

Cette info/confirmation fait surtout écho à des discussions que j’ai eu ces dernières semaines avec d’autres groupes en auto-promotion comme nous. Ces groupes ont pris contact au travers de ce blog (oui, il y a des gens lisent ces articles ;), et ils confirment tous les difficultés pour trouver une banque pour accompagner ce type de projet (sensiblement les mêmes que les nôtres) et la difficulté « naissante » par rapport à la GFA.

I send an SOS to the world ….

Quelle difficulté naissante ? D’après ce que j’ai compris, les banques françaises n’accepteraient plus de GFA fournies par des acteurs étrangers (dans notre cas, nous avons signé la GFA auprès d’une société anglaise, amenée par un courtier français). Pourquoi une société anglaise ? Tout simplement parce que le marché français de la GFA pour particuliers n’existe pas ! En tout cas, il n’existait pas il y a 2 ans, mais je doute qu’il se soit développer depuis … cela risque vraiment de compliquer la donne !

C’est quoi la solution ? En dehors de la persévérance, j’avoue que je ne vois pas trop ce qu’un projet peut faire à son échelle. Peut-être faudrait-il que les banques fassent évoluer leur pratique et réduisent leur aversion pour le risque sur les projets en auto-promotion. La GFA ne servant fondamentalement à rien dans un projet en auto-promotion (cf. article précédent, ici), il ne s’agit pas pour une banque de prendre un risque inconsidéré, pour peu que les responsables du projet soient en mesure d’apporter d’autres garanties.

Sinon, je ne vois qu’une adaptation des décrets ALUR pour prendre en compte les spécificités des projets en auto-promotion vis-à-vis de la GFA … En attendant, je souhaite bien du courage et de la persévérance aux projets qui rencontreraient ces difficultés !

Un petit tour chez Carolina & Gaël

Il y a un peu plus d’un an déjà, Carine et Yannick vous proposaient une visite guidée de leur futur « chez eux ». Aucun de nous depuis ne s’était essayé à l’exercice. Discrets chez BBP ?

Que nenni ! Nous allons de nouveau vous conter nos aventures, et cette fois-ci c’est Carolina et moi-même qui vous invitons chez nous pour une visite guidée. Allons-y !

Par où commence-t-on ?

Les quelques grands principes directeurs dans la conception de notre appartement sont le fruit de notre longue et personnelle expérience de la vie parisienne : de petites pièces exigües où il est parfois difficile de se (re)poser ou d’accueillir, et le bruit ambiant de la ville en perpétuel mouvement. Nous avons au moins la chance de disposer de multiples fenêtres qui rendent notre quotidien plus lumineux.

Nous souhaitions donc élargir nos horizons avec des volumes plus ouverts, favorisant notre circulation, et toujours celle de la lumière, entre les différents espaces, tout en nous accordant le privilège de pouvoir disposer de quelque bulles de tranquillités, autant vis-à-vis de l’intérieur que de l’extérieur !

L’une des autres particularités de notre futur appartement est que les pièces sont réparties sur 2 niveaux. « Rien d’exceptionnel à cela ! » me direz-vous. Pourtant, avec 95 m² pour le niveau principal, et 22 m² pour le niveau inférieur, nous sortons un peu du lot commun de ce qu’ont conçu nos voisins.

Ceci est le résultat de la partie de Tetris qui s’est jouée au tout début du projet lorsqu’il a fallu, avec l’appui de l’architecte, brasser l’ensemble des attentes et souhaits de tout un chacun dans notre projet communautaire. Et nous avons bien entendu intégré cette spécificité à nos réflexions lors de la conception.

Mais qu’est-ce que ça peut bien donner ?

Nous ne vous parlerons ici que de la version finale de nos réflexions, pas des rebondissements, discussions de couple parfois mouvementées ! et des retournements de situation … du moins pas cette fois.

Voici le résultat :

Plan général R+2Le plan du niveau principal Plan général R+1… et celui du bas

Les principaux espaces de notre appartement sont ainsi répartis comme suit :

  • Salon / séjour / cuisine : 47 m²
  • Salle de bain : 6 m²
  • Dressing : 6,5 m²
  • Chambre principale : 10,5 m²
  • Chambre 2 : 11 m²

au niveau principal et :

  • Chambre d’amis / bureau : 14 m²
  • Salle d’eau : 5 m²

au niveau inférieur, desservi par un escalier.

A cela s’ajoute une terrasse de 7 m², extension de la pièce principale sur l’extérieur, et un toit terrasse de 60 m² pour faire office de jardin ! 🙂

Salon / séjour / cuisine (47 m²)

Lieux de vie principaux, nous avons toujours considéré ces trois espaces comme ouverts les uns sur les autres, la cuisine étant une extension fonctionnelle au séjour, permettant de ne pas isoler la personne qui prépare le repas de ses convives.

Et pour étendre encore un peu plus la notion d’ouverture, nous avons voulu une grande baie vitrée permettant de passer sans transition du séjour sur la terrasse, supprimant la limite entre intérieur et extérieur ! Dans ce même ordre d’idée, nous gardons à l’esprit l’aménagement d’un petit jardin d’intérieur, qui complétera cette dynamique.

Salle de bain / Dressing / Chambres (34 m²)

L’enchaînement de la chambre parentale, du dressing et de la salle d’eau est la représentation de notre rythme de vie : il doit être fonctionnel et fluide pour bien démarrer et finir la journée 🙂

Ce volume est central, et dessert l’ensemble de l’appartement, offrant une circulation sans encombre vers les autres pièces.

La chambre supplémentaire, à côté, permet d’envisager l’agrandissement de la famille, une capacité d’accueil complémentaire, voire même un espace dédié pour placer un bureau ou une mini-salle de sport, même si ce n’est pas ce choix que nous retenons pour le moment, comme je l’explique par la suite. Cette pièce est en effet la seule à ne pas être traversante.

Chambre d’amis / salle d’eau (19 m²)

Il est toujours agréable de pouvoir héberger des amis ou de la famille, sans pour autant sacrifier l’intimité des uns ou des autres. L’espace isolé à l’étage inférieur nous a naturellement offert de quoi satisfaire à ces conditions : une chambre suffisamment spacieuse pour y mettre des rangements jusque sous l’escalier, et une salle d’eau attenante pour plus de confort.

Mais que faire de cette pièce lorsque nous n’accueillons personne ? J’évoquais en introduction notre souhait de disposer d’un microcosme, d’un cocon, permettant à tout un chacun de s’extraire du tumulte de l’appartement, pour s’y adonner à des activités de détentes, sportives, voire même studieuses (si, si !). C’est donc cette pièce qui fera office de bureau, de coin cosy pour d’isoler, ou encore pour pratiquer le yoga, la méditation, et autres sports « d’intérieur ».

 

Difficile de se faire une idée précise de ce que je viens de vous présenter, sans un rendu tel que proposaient Carine et Yannick dans la modélisation de leur projet. Dans « studieux » je n’incluais pas l’usage de KoziKaza 😀 … Mais ceci permettra d’entretenir le suspense pour de prochains articles et en attendant les descriptions de nos autres voisins 😉 Et nous serons ravis de répondre à vos questions, chers lecteurs.

A très bientôt donc !

 

Bon anniversaire de blog : déjà 2 ans d’aventures dans l’habitat participatif

Oui, deuxième anniversaire … cela fait deux ans que nous vous racontons les aventures de notre projet d’habitat participatif ! Quel parcours en deux ans … même s’il nous reste encore pas mal d’étapes à franchir !

Il y a deux ans, nous ouvrions ce blog quasiment le jour de la signature de la promesse de vente pour notre terrain, la première « grosse » étape de notre projet. Aujourd’hui, nous venons de signer avec le constructeur qui a hérité de la lourde charge de construire nos futurs logement.

Que s’est-il passé entre deux ? Vous le savez plus ou moins si vous suivez nos aventures, mais les grandes lignes :

  • Nous avons déposé notre permis de construire en décembre 2014 et il a été validé en mars 2015
    • Remarque au passage, c’est peut-être la seule étape sur laquelle nous avons respecté le planning que nous nous étions fixé … peut-être car c’est la seule étape pour laquelle nous ne demandions de personne d’autre que nous et que les délais de validation d’un permis de construire sont inscrits dans la loi
  • Nous nous sommes mis à la recherche d’un financement, autrement qu’une banque nous prête l’argent pour financer l’opération
    • Je vous laisse vous souvenir à quel point nous avons « souffert ». Avec cette étape, nous ne sommes pas passés très loin de l’abandon du projet.
  • Nous avons affiné progressivement nos plans pour pouvoir produire un Dossier de Consultation des Entreprises (DCE) qui nous a récemment permis de sélectionner notre constructeur
  • Cette année nous aura également permis de constater que l’habitat participatif mène à tout, tout en nous insérant dans l’éco-système culturel de la ville de Vitry, en particuliers au travers du Street Art :
    • Nous avons prêté les murs de la maison existante (et vouée à la démolition) à la « Belle Vitry’n » pour que des artistes de Street Art puisse exprimer leurs talents (et ils n’en manquent pas). Cette action originale nous a apporté un peu de visibilité à notre projet : Ici, ici et ici
    • Nous avons prêté cette même maison pour la réalisation d’un clip, une expérience aussi intéressante qu’inattendue !
    • Nous avons, enfin, prêté nos murs à Arcanes Ateliers pour le déroulement d’une Criminal Quest avec un scénario original 🙂 !

 

Les grandes étapes de notre projet sur les trois premières années ...

Les grandes étapes de notre projet sur les trois premières années …

Si tout se passe bien, pour notre 3ème anniversaire, nous devrions être en mesure de vous montrer les photos d’un avancement « correct » de la construction !

Il est également d’usage de faire un bilan de l’année écoulée. Ce n’est pas compliqué, il est sensiblement le même que celui de l’an passé : Persévérance et Tenacité !

Je pense que cette devise va finir gravée sur un des murs de nos futurs logements, tellement elle représente bien ce que nous vivons : un projet qui, sur le papier, ne porte pas de difficultés majeures (j’ai cru comprendre que nous n’étions pas les premiers à faire construire un immeuble de 3 étapes + parking en sous-sol), mais pour lequel nous rencontrons régulièrement des retards car nous n’entrons pas dans les cases traditionnelles !

C’est sans doute le prix de « l’innovation », mais cela ne nous empêchera de terminer notre projet car, devinez quoi, nous sommes tenaces et persévérants !!

Une fois que le DCE est rédigé, on fait quoi, chef ?

La semaine dernière je vous racontais comment nous avons élaboré le Dossier de Consultation des Entreprises avec l’aide de nos architectes et du Bureau d’Etudes Techniques. Aujourd’hui, je complète  cet article car vous avez sans doute plein de questions, n’est-ce-pas : comment identifie-t-on les entreprises à solliciter ? Comment analyser une offre ? Quels sont les critères de sélection ?

Ne vous inquiétez plus, j’apporte nos éléments de réponse à ces questions existentielles (au moins ….) ! Vous venez ?

 

Un seul généraliste ou plusieurs spécialistes ?

Une des premières questions à se poser est : constructeur généraliste ou assemblage de spécialistes ? Autrement dit, faut-il confier notre projet à une entreprise qui est capable d’intégrer l’ensemble des corps de métiers (menuiseries, maçonnerie, plomberie, …) ou plutôt faire appel à un spécialiste de chaque corps de métiers sachant que nous avons 11 lots différents (Démolition, Gros Oeuvre / Maçonnerie, Menuiseries intérieures et extérieures, Electricité, Étanchéité, Plomberie, …) ?

La première solution, l’approche intégrée, est plus « confortable », mais elle est réputée plus onéreuse. La deuxième nous oblige à un effort de coordination plus important (porté par nos architectes), mais est réputée moins onéreuse et elle permet de répartir le risque de faillite.

Au lancement de notre appel d’offres, nous avions un scénario hybride en tête : sélectionner 3 à 5 sociétés en capacité de couvrir les 11 lots. Au final, à la lecture de notre dernier article, vous aurez compris que nous avons sélectionné une entreprise unique. Y’a que les abrutis qui ne changent pas d’avis !

Le réseau, outil pour identifier les entreprises à solliciter pour un DCE

Le réseau, outil pour identifier les entreprises à solliciter pour un DCE

Comment identifier les entreprises à solliciter ?

Vous comprendrez assez facilement qu’il est important de trouver des entreprises de construction « de confiance » : une entreprise qui bosse bien et à un prix raisonnable. Quoi de plus efficace que de compter sur le « réseau » de nos architectes et du BET (Bureau d’Etudes Techniques) ? Ce fut assez naturellement notre première source : des entreprises avec lesquelles ils avaient déjà bien travaillé ou qu’ils avaient déjà eu l’opportunité de croiser ou qui leur avaient été recommandées par des personnes de confiance.

Avec nos réseaux personnels, ou des rencontres lors de salons (ex : Batibouw), nous avons également apporté notre contribution à cette sélection.

 

Dans le BTP, la taille compte …

Une de leçons que nous retiendrons de cette expérience : la taille compte J ! Désolé …

En effet Il est important de sélectionner les entreprises adaptées à la taille de votre projet : inutile de solliciter Vinci Construction pour une maison individuelle ou Maison Phoenix pour un programme de 120 logements.

Problème, notre projet est d’une taille un peu bâtarde : un peu plus grand qu’une maison individuelle, mais pas non plus un programme de plusieurs dizaines de logement. Il est donc « trop compliqué » pour des constructeurs de maisons individuelles qui ne disposent pas nécessairement de l’équipement adapté, mais trop petit pour un « gros » constructeur, donc pas rentable.

Il a donc fallu identifier les sociétés capables d’adresser un projet « atypique » (on commence à avoir l’habitude), et ce ne fut pas aussi facile que cela en a l’air (d’où l’importance du réseau).

Ne pas confondre respect du budget et moi-disant !

Ne pas confondre respect du budget et moi-disant !

Les critères de sélection : le budget et la confiance !

Pour avoir une bonne grille d’analyse des réponses, nous avons préparé une liste de critères de sélection pour évaluer les offres. Il y a bien sûr des critères complètement objectifs, presque mécaniques, et d’autres un peu plus subjectifs :

  • Le budget: c’est bien évidemment le principal critère, même si notre objectif n’est pas de sélectionner le moins disant, pas toujours synonyme de qualité et de pérennité
  • Le périmètre de la réponse: Ce n’est pas tout de respecter le budget, encore faut-il répondre aux besoins exprimés …
  • La fourniture et la qualité des éléments « annexes »: en complément du périmètre et du budget, nous demandons également des éléments de planning, délais de réalisation, des références, …
Confiance et motivation, deux critères subjectifs mais importants pour trouver le bon partenaire !

Confiance et motivation, deux critères subjectifs mais importants pour trouver le bon partenaire !

Deux autres critères, beaucoup plus subjectifs, étaient également importants pour nous : la confiance et la motivation. En effet, vous aurez compris que nous ne sommes pas des professionnels de la construction (ce qui ne nous empêche pas d’apprendre rapidement), et la confiance, c’est cette « petite voix intérieure » (inutile d’appeler l’ambulance tout de suite, je vais bien !) qui vous donne envie (ou pas) de travailler avec un tel ou une telle et qui vous permet d’envisager sereinement de confier la construction de votre futur logement principal à une société !

Par nature, c’est un critère difficilement quantifiable, mais c’est ainsi que nous sélectionnons tous nos prestataires (nos architectes, les taupes, le géomètre, …) et jusqu’ici cela nous réussit plutôt bien.

Comment mesure-t-on la confiance et la motivation ? Je vous accorde que ce n’est pas évident, mais des indices peuvent alimenter ces deux critères : la société a-t-elle fait l’effort de passer sur le terrain pour se faire une idée « en live » car nous insistons sur la difficulté d’accès du terrain situé dans une impasse ? La société a-t-elle posé des questions ou s’est-elle contentée de produire une réponse standard ? Les questions étaient-elles pertinentes ? Comment se déroulent les échanges ? Tous ces petits « trucs » permettent d’alimenter votre envie de travailler avec une entreprise !

 

La réception des offres : ça dépend, ça dépasse !  

Les premières réponses nous arrivent, et là, c’est le drame : la grande majorité des entreprises qui répondent ne prennent pas la peine de respecter les consignes définies par le BET. Bon, pourquoi pas, il parait que c’est « normal », que cela fait partie des usages de la profession … ça me laisse dubitatif compte tenu de mes propres expériences professionnelles sur ce type d’exercice, mais s’il avait fallu ne conserver que les entreprises qui respectent les consignes, nous n’aurions pas grand-chose à analyser.

Quelqu'un aurait-il gagner au loto récemment ?

Quelqu’un aurait-il gagner au loto récemment ?

Les problèmes se poursuivent à l’analyse des offres : le BET fait une analyse exhaustive et objective des offres en attribuant des notes sur les différents critères (budget / périmètre de l’offre). Résultat : les offres sérieuses sont largement au-dessus du budget et sur certains lots du DCE, nous n’avons qu’une seule offre, ça fait léger pour faire un choix !

Nous avons pris le temps de rencontrer l’entreprise généraliste qui nous a fait l’offre la plus sérieuse, mais avec un écart de +50% par rapport à notre budget, l’écart était trop important pour que nous puissions sérieusement envisager une négo !

Comment fait-on dans ce cas-là ? Y’a pas 56 manières de traiter le problème, nous n’avons malheureusement pas un budget extensible, nous ne pouvions nous permettre d’être « hors budget », nous avons donc été obligé de prendre le temps de relancer un nouvel appel d’offres avec un nouveau panel d’entreprises. Nous avons donc « perdu » 2 – 3 mois supplémentaires, mais il fallait bien en passer par là !

Je vous la fais courte, mais à l’issue de ce 2ème round, nous avons trouvé LA société qui nous convenait (nous vous la présenterons plus en détail dans un prochain article) : une proposition financière proche de notre budget (ça laisse de la place pour une négo), une offre sérieuse et documentée avec, luxe ultime, un planning de réalisation. Après une première rencontre, le courant passe bien …  et après une négo (rondement menée, merci Fabien), nous parvenons à revenir dans les limites de notre budget ! Que demander de plus !!

pas loin de 5 kg de contrat à signer, avec paraphe de TOUTES les pages !

Des mois d’effort pour signer + de 5 kg de papiers en triple exemplaire !

C’est comme ça que nous nous sommes retrouvés pour la signature du contrat le lundi 1er aout ! La conclusion d’une phase importante et le démarrage des aventures concrètes (qui a parlé des problèmes concrets ???). Il ne nous reste plus que quelques épreuves administratives pour envisager la démolition, les premiers coups de pelleteuse et les premières pierres !

Et si vous êtes sages, un de ces jours, je vous ferai également un retour d’expérience sur le manque cruel d’agilité dans une phase de sélection, ainsi que sur la découverte de la dématérialisation des documents et la signature pour sauver les forêts amazonienne !

Stay always tuned !