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Un dazibao ou comment mieux se projeter dans son appartement ?

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A quoi pourrait ressembler la chambre de Carine & Yannick ?

Suite aux premières esquisses de notre futur logement, chaque couple a passé un peu de temps avec notre architecte  pour entrer progressivement dans les détails de son appartement.

Ces réunions ont permis à chacun de mieux se projeter, d’étudier les différentes configurations possibles. Et nous avons ainsi pu vérifier que nos cahiers des charges respectifs (on vous en reparle prochainement, c’est un peu nos listes au Père Noel de l’appartement idéal) avaient été globalement respectés et que l’assemblage forme un tout à peu près cohérent !

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Où met-on la cuisine ?

Pour travailler sur les différentes configurations durant ces réunions, nous avons travaillé à l’aide d’un dazibao : un calque positionné sur les esquisses qui permet de gribouiller et de recommencer autant de fois que nécessaire 🙂 …. ou de dessiner à main levée une nouvelle perspective pour appuyer un discours !

NB : vous pouvez regarder sur wikipedia la définition d’un dazibao, mais elle ne vous aidera pas à comprendre 😉 …

Crédit : l’ensemble des croquis ont été dessinés par notre architecte Guita Maleki.

Dis, tu veux bien être mon ami ?

Au-delà des défis que présentent les projets d’habitat participatif – dont nous avons déjà fourni quelques aperçus dans nos précédents articles, et qui ne manqueront pas de venir en alimenter d’autres 😉 – il en est un, tapi dans l’ombre, attendant son heure pour fondre sur nous sans crier gare : la cohésion du groupe !

images0TJ0PEH2S’il vous plaît … Dessine-moi un groupe

A la genèse  de notre projet, il y a un groupe, qui se retrouve autour d’’aspirations ou d’idées communes, qui goûte les attraits de la vie en collectivité sans souhaiter en subir les travers, qui aspire à des économies d’échelle par la mutualisation des coûts, et encore de multiples raisons que nous aborderons probablement dans un prochain billet.

Et il va alors falloir composer avec toutes ces personnalités, car si la constitution du groupe est une difficulté, le maintien du groupe est une difficulté encore plus grande …

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D’après les retours d’expérience et les discussions avec d’autres projets plus avancés que le nôtre : à la fin d’un projet, la moitié des habitants, en moyenne, n’ont pas participé à son élaboration, remplaçant ainsi la moitié qui choisit finalement de se retirer …

Et le moi dans tout ça ?

Comme nous avons déjà un peu parlé de nous (ici, et ) la constitution du groupe a découlé très naturellement d’une amitié de longue date et du partage d’un projet commun d’habitat. Et plutôt qu’une nécessité impliquée par l’essence même d’un projet participatif, c’est le groupe qui, dans notre cas, a servi de fondation à toute cette aventure.

« Facile alors », me direz-vous. Que nenni, marauds !

D’abord parce que nous apportons chacun notre individualité dans un grand tout plus intime : vivre ensemble ! Rien qu’à deux, la vie commune est l’occasion de quelques « compromis », imaginez ce que cela peut donner à 8 ! 🙂

C’est que nous disposons tous de nos caractères, qui s’expriment plus ou moins à propos et de manière très colorée, alimentant l’ambiance de nos soirées de gestion de projet.

Mais aussi parce que, comme dans toute équipe, il est nécessaire de coordonner les actions et répartir équitablement – ou le plus ressemblant – et clairement les tâches, chacun devant jouer le jeu dans cet équilibre pour le bon avancement. Ce subtil moment où le manager en chacun de nous souhaiterait prendre le lead, mais se fait couper l’herbe sous le pied par son voisin qui a eu l’idée juste avant … Trop de managers tue le management !

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Un pour tous, et tous pour un !

Comment alors parvenir à faire converger vers un tout commun tous ces idéaux foisonnants d’utopies, de desideratas, de rêves et de quelques idées ? Avec beaucoup de dialogue et d’échanges, de partage de l’information, de débats, parfois un peu d’empathie, et quelques soupçons de diplomatie 😉

Notre amitié, une confiance réciproque, la franchise et la sincérité de chacun sont évidemment un bon liant et, malgré parfois quelques petites envolées et haussements de ton, ça fonctionne plutôt pas mal jusqu’à présent 😀

… Pourvu que ça dure !

 bientôt pour de prochaines aventures.

Les chiffres clés de notre projet

Les chiffres en images ,

Capturer

 

Les chiffres en détail ,

Pour rappel, nous sommes 4 couples : Marie & Fabien, Carolina & Gaël, Carine & Yannick, Isabelle & Ludovic.

Nous souhaitons pouvoir nous retrouver dans un endroit où nous serons tous chez nous, mais chacun chez soi ! Quoi de mieux qu’une pièce qui appartiendra à tout le monde et où nous pourrons mutualiser des biens. Cette pièce nous servira de pièce de jeux, de pièce de réception, de pièce de sport, de pièce de débats ou encore de pièce de dégustation pour les grands gourmands que nous sommes.

Déjà quelques réunions effectuées jusqu’à présent et nous n’en sommes qu’au début : rien qu’entre nous, avec l’architecte, avec les vendeurs, avec les notaires, avec les premiers prestataires, avec la mairie de Vitry-sur-Seine, … bref, on n’a pas fini de se voir !

Notre moyenne d’âge est de 37 ans : 34 pour le plus jeune et 39 pour le plus expérimenté.

Les 537 K€ sont pour l’achat du terrain incluant les frais de notaire, le coût du comblement des carrières (les petits trous) n’est pas incorporé puisque nous ne le connaissons pas encore.

Nous allons faire construire en tout 5 lots ; 4 pour nous et 1 autre indépendant pour un foyer qui souhaite acquérir un logement neuf, clés en main !

Les niveaux se composeront d’un sous-sol pour nos véhicules, d’un rez-de-chaussée, de deux étages, sans oublier le jardin environnant et le toit terrasse.

Vitry-sur-Seine (dans le Val de Marne) est une ville en plein développement, qui encourage les nouveaux projets, et qui a sacré potentiel.

Notre terrain est suffisamment grand pour pouvoir accueillir notre projet commun sous la forme d’un parallélépipède, tout en gardant suffisamment d’espaces verts, sans devenir une contrainte d’entretien.

Les surfaces privées prévues vont de 75 à 130 m2.

Coca-cola (1) est l’un de nos plus gros fournisseur et ami pour la vie !

Les coûts de construction sont des estimations pour nos 5 lots, ils comprennent : les travaux, les frais d’architecte, les études de sol, etc….

Nous avons fumé x cigarettes…. ah non ! c’est vrai, personne ne fume chez nous

(1) Pour votre santé évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé !

 

 

Et si on habitait ensemble ? Ou pourquoi se lance-t-on dans un projet d’habitat participatif ?

A l’origine : un groupe d’amis qui souhaitent choisir leurs voisins

  • Et si on habitait ensemble ?
  • Euh, tu peux préciser ce que tu entends par « ensemble » avant que je ne pense à une proposition inappropriée ??
  • Non, on ne se lancerait pas dans une communauté post-hippy, une secte pré-raélienne ou un kibboutz, mais plutôt un truc du genre, on a chacun notre appart’ / maison sur un terrain commun. On pourrait mutualiser certains « trucs » pour optimiser la surface de nos logements et réduire les coûts de construction.
  • On choisit ses amis, pourquoi ne choisirait-on ses voisins ?
  • Ah ouaih, pourquoi pas, ça pourrait être sympa, cela mérite réflexion …
  • Ouaih, mais il faudra faire attention au vis-à-vis, vous m’êtes très sympathiques, mais je veux néanmoins conserver un peu d’intimité et ne pas vous voir si j’en ai envie !
  • On est tous d’accord là-dessus !!

Pendant longtemps, tout ceci ne resta que discussions agréables et rêveuses, en imaginant ce que nous pourrions avoir, mais jamais rien de concret. Jusqu’au jour où nous nous sommes mis à y réfléchir de plus en plus sérieusement, jusqu’au jour où nous nous sommes lancés sérieusement dans un projet d’habitat participatif.

Voilà, le terme est lâché ! Habitat participatif … mais nous développerons prochainement, ne vous inquiétez pas !

Mais au fait, c’est qui « nous » ?

C’est vrai que nous aurions pu commencer par les présentations !

4 garçons dans le vent ...

De gauche à droite : Gaël, Yannick, Ludo, Fabien

Au début de l’histoire, 4 jeunes étudiants, Fabien, Gaël, Ludovic et Yannick, qui font connaissance à la fin de leurs études d’ingénieurs à l’EISTI (ah là là, c’était il y  a plus de 15 ans … le bon temps, ils étaient jeunes, naïfs et innocents ;).

Puis, vinrent les « valeurs ajoutées » (c’est toujours plus sympa que les « pièces rapportées »), respectivement : Marie, Carolina, Isabelle et Carine

4 jeunes filles en fleur...

De gauche à droite : Marie, Isabelle, Carine, Carolina

Oui, vous comptez bien, 8 personnes, 4 couples, plus de 15 ans de connaissance, un minimum de points communs et de valeurs communes, suffisamment du moins pour envisager de vivre « ensemble »

 

 

Et maintenant, on fait quoi ?

Comment gère-t-on un tel projet ? Par quoi faut-il commencer ? Dans quel état j’erre ? Pourquoi ?

Leçon n°1 : Y’a pas de méthode ! Assez rapidement, nous réalisons qu’il n’y a pas de méthode « toute faite », élaborée suite à des années d’expérience sur le sujet, qu’il faudra donc « improviser » et apprendre en marchant ! Il va y avoir du sport !

Ce sont donc nos aventures et notre expérience autour de ce projet que nous vous proposons de suivre au fur et à mesure de nos avancées, de nos reculades (il y en aura sans doute), nos difficultés (nous ne sommes pas sur un long fleuve tranquille …), nos réussites, nos réflexions … pas de militantisme, rien de politique, juste la chronique d’un projet d’habitat participatif.