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Still alive & kicking : le retour de Big Bang Participatif !

Oui, ça fait un petit moment que nous n’avons pas publié d’articles sur notre blog ! Cela ne veut évidemment pas dire que notre projet s’est arrêté, cela veut simplement dire que l’équipe de rédaction est pas mal occupée avec les derniers événements de notre projet.

Je vous fais un résumé rapide, et nous reviendrons plus régulièrement ici, c’est promis !!

Previously on Big Bang Participatif 

Avant de vous raconter nos nouvelles aventures, toute bonne série commence par un rappel du contenu des épisodes précédents.

Dans notre cas :

Un nouveau membre dans l’équipe 

ArticleWeAreBack_ImageWelcomePour faire face à 8 fous furieux (oui, c’est nous ;), Guita, notre architecte, a eu besoin de renfort : elle a fait appel à Emilie, une consœur qui l’aide depuis Septembre sur notre dossier ! Bienvenue sur le projet, Emilie 🙂

 

La constitution du Dossier de Consultation des Entreprises (DCE)

C’est le principal sujet qui nous a occupé ces derniers mois. Nous reviendrons plus en détail dessus, mais il s’agit de préciser les plans de nos appartements de manière plus détaillée (ex : quel type de porte, de fenêtre, définition du plan électrique avec le nombre et la position approximative des prises de courant, des interrupteurs, ….) et de les traduire « cahiers des charges ».

Ces cahiers des charges seront envoyés aux société des différents corps d’état (gros oeuvre, plomberie, menuiserie, ….) pour que nous puissions sélectionner celles qui nous semblent les plus adaptées à notre contexte (en terme de prix évidemment, mais aussi en terme de qualité, de confiance, …).ArticleWeAreBack_ImageSelection

Aujourd’hui, ces documents ont été relus (un grand moment de lecture, sur lequel nous reviendrons dans un article dédié), validés et sont désormais sur le point d’être envoyés !

 

La démolition : première étape vers la construction ! 

En anticipation du démarrage du chantier, nous nous sommes dits que nous pourrions démarrer la démolition de la maison actuelle assez rapidement. Nous avons donc démarrer ce que nous avons déjà fait moultes fois : consulter le marché sur la base d’un cahier des charges, recevoir les sociétés intéressées par notre chantier, analyser le cahier des charges …. et pleurer !! Pour l’instant, l’ensemble des devis que nous avons reçu est largement au dessus du budget estimé par notre BET (Bureau d’Etudes Techniques), mais avec des variations assez importantes sur des prestations équivalentes et pas toujours très bien détaillées.

ArticleWeAreBack_ImageDemolitionNous allons donc devoir comme à notre habitude, creuser, questionner, comprendre avant de sélectionner.

Assurance Dommage Ouvrage (ADO) : pour protéger la construction et les conséquences !

Là aussi, nous y reviendrons en détail dans un article dédié, mais nous sommes aussi  à la recherche d’une ADO. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une assurance (trop fort, non ?). Sa souscription est obligatoire et nous garantit des réparations rapides en cas de « désordre » sur la construction.

Si vous ne pouvez pas attendre un prochain article, quelques précisions, ici !

 

Ma belle Vitry’n : un projet artistique dans une galerie éphémère : notre maison 🙂 ! 

Nous vous avons déjà expliqué que nous avions pour ambition de confier l’une des façades de notre future construction à des street-artistes. Cela tombe d’autant mieux que Vitry est « the place to be » dans le monde des street artistes.

Comme la maison existante est vouée à la démolition, nous nous sommes dits, en rencontrant l’association Vitry’n Urbaines (je vous recommande les balades organisées par Jean-Philippe : top !), que nous pourrions « prêter » les murs existants pour que quelques street-artistes viennent libérer leur imagination !

Une chose en entraînant une autre, l’association Urban Arts Paris nous a proposé d’organiser un événement artistique dans notre maison. Tous les détails sur cette page : ICI 

Et n’hésitez pas à contribuer à la recherche de fonds pour que cet événement devienne réalité !

 

Une audience en constante augmentation

Vous êtes toujours un peu plus nombreux à nous lire et, pour certains, à nous contacter pour échanger nos expériences. Et ça, ça nous fait bien plaisir, surtout quand on nous dit que nos articles sont intéressants.

 

En tout cas, nous n’allons pas tarder à entrer dans le vif du sujet avec un démarrage « prochain » (au mieux en Mars 2016), et ça, ça va être cool … malgré toutes les difficultés que nous manquerons pas d’avoir à affronter !!

 

Qui contacter sur l’habitat participatif pour obtenir des informations ?

Qu’est-ce-que vous faites quand vous décidez de vous lancer dans une aventure sans tout maîtriser du sujet ? Un de mes premiers réflexes est de poser la question à mon moteur de recherche privilégié : il a forcément des éléments de réponse !

Bien sûr, il faut savoir poser la bonne question avec les bons mots clés,  il faut parfois décrypter les réponses, et ne pas toujours se contenter des résultats de la première page, mais avec un peu d’effort vous commencez à identifier quelques éléments de réponse qui vous permettent d’affiner votre recherche (mais je ne suis pas là pour vous apprendre à utiliser un moteur de recherche !).

Parmi les premiers éléments que je trouve, je me dis que les associations et les collectivités locales peuvent être une bonne source d’informations et vous continuez à creuser … et c’est ce que je vous propose aujourd’hui : décrypter partiellement le maquis des associations et des collectivités locales.

Premier constat : beaucoup d’acteurs   

Vous vous doutez bien que je n’ai pas utilisé le terme « maquis » complètement par hasard. Faites le test d’une recherche Google avec « association habitat participatif » et vous comprendrez : beaucoup de résultats, difficile de faire le tri.

Illustration_foule2On trouve moultes associations de promotions, de discussions, de conseils, plus ou moins militantes, des réseaux d’associations, des coordinations d’association de particuliers, de professionnels. On trouve également des entités de collectivités territoriales.

Lesquelles je contacte ? Ok, on n’a rien sans rien et il faut bien faire quelques efforts : je clique sur les premiers résultats. Je commence à collecter quelques informations intéressantes, souvent des thèmes « évoqués » qui vont alimenter ma réflexion.

Deuxième constat : beaucoup de bénévolat pour les associations, parfois hyper-spécialisées 

Mais le principal problème que je rencontre lors de mes recherches : la fraîcheur et la qualité des informations.

En effet, toutes ces bonnes initiatives reposent très souvent sur le temps libre de bénévoles, passionnés par le sujet, prêts à donner de leur temps … mais qui n’ont pas que ça à faire ! Je tombe donc bien souvent sur des sites dont la dernière mise à jour remonte à « longtemps » : elle a l’air super intéressante la réunion … ah mais, elle est passée depuis plus de 3 ans, dommage !

Pas grave, y’a une adresse mail, rien ne remplace un « véritable » échange. Nouveau problème : mes mails de prise de contact sont plus proches de la bouteille à la mer et il faut croire qu’une bonne partie de mes mails n’a toujours atteint les côtes.

On trouve également des associations très militantes, qui participent aux réflexions, notamment sur la loi ALUR avec les collectivités / administrations. C’est intellectuellement très intéressant et très important sur le long terme, mais moi, je suis plutôt à la recherche d’informations pratico-pratiques à court-terme. Je reviendrai vous voir quand mon niveau d’expérience sera un peu plus élevé, je pourrai alors apporter ma pierre à l’édifice !

Troisième constat : des périmètres difficiles à cerner pour les collectivités locales 

Autre problème rencontré lors de mes recherches : j’identifie des collectivités locales (mairie, communauté de mairie, département, région, …) qui ont mis en place des services qui traitent de l’habitat participatif.

Génial, je commence à prendre contact … pour me rendre compte que ces entités ont souvent des périmètres géographiques bien précis (et forcément le mien n’en fait pas partie) ou des périmètres de compétences bien définis : « – Désolé, nous, ce sont les cas de rénovation / insalubrité / avec bailleur sociaux que nous accompagnons (rayer la mention inutile)

– Et vous n’auriez rien sur les projets d’habitat participatif pour particuliers en auto-promotion ?

– Non, désolé …

– Bon, tant pis, merci pour vos informations. »

 

Conclusion : quelques associations sortent du maquis 🙂  

Le tableau est un peu négatif ? Ne vous inquiétez pas, il y a également quelques associations qui sont intéressantes, y compris pour notre type de projet :

La CAHP (Collectif d’Animation pour l’Habitat Participatif) : son site internet ne lui rend pas hommage, mais j’ai rencontré son président lors d’une réunion d’information organisée par les Acteurs du Paris durable. La CAHP organise régulièrement des visites / rencontres d’habitat participatif existant, ainsi que des formations concrètes (ex : les acteurs d’un projet d’habitat participatif / les outils juridiques et la gouvernance d’un groupe). C’est également au travers de cette association que nous avons pu faire la connaissance avec d’autres porteurs de projets, proches du nôtre et d’échanger nos expériences pour avancer mutuellement !

La Coordin’action Nationale de l’Habitat Participatif : Elle regroupe plusieurs associations, dont la CAHP et organise des journées portes ouvertes et participe aux journées nationales de l’habitat participatif.

Conclusion ? Difficile de s’y retrouver, mais avec un peu de persévérance, de curiosité et de communication, vous trouverez forcément une personne qui connait une personne qui connait une association qui pourra vous aider dans votre projet 🙂 … et au passage, vous pouvez aussi en profiter pour faire part de vos propres expériences pour aider d’autres projets !

 

Au fait, pourquoi Big Bang Participatif ? Il vient d’où ce nom ?

Ah la la, vous n’imaginez même pas l’intense réflexion qui se cache derrière le choix de ce nom de projet … je vous raconte tout ça pour vous donner un aperçu ? Allez, c’est parti !

On évite les classiques Andromède, Cassiopée, Isis, Easy, …

Le besoin de trouver un nom pour le projet a rapidement été identifié. Il fallait bien donner une identité, presque une existence, que dis-je, une âme à notre projet ! Ne serait-ce que pour communiquer avec d’autres personnes. Nous décrire à chaque fois par « Mais si, vous savez, le projet d’habitat participatif des 4 couples d’amis à Vitry », ça fait un peu long et ça devenait assez lourd !ProjetCassiopee

Nous avons rapidement écarté tous les noms de projet que nous rencontrons classiquement dans nos vies professionnelles respectives : Andromède, Isis, Cap XXXX (remplacer XXXX par la date espérée d’atterrissage du projet, en étant sûr et certain que la date ne sera pas respectée), Renaissance, etc … Je connais même une entreprise (que le secret professionnel m’empêche de citer) qui dispose d’un service dédié pour trouver des acronymes de projet qui ont un sens.

Et appeler notre projet EASY, aurait sans doute été légèrement présomptueux J ….

 

Une partie de scrabble avec nos initiales ?

Je vous laisse jouer avec les initiales de nos prénoms : C, C, M, I, G, Y, F, L … Vous vous souvenez du sketch du Scrabble de Pierre Palmade (Rappel pour les moins de 25 ans 😉 ? Benh, c’était pareil pour nous !

Oh y’a bien des sites qui permettent de sortir des trucs à peu près cohérents avec une suite de lettres, mais compte tenu du manque de voyelles, nous n’obtenions pas grand-chose de vraiment exploitable ! Il est sans doute possible de faire quelque chose avec ça en Araméen, en Swahili ou Ouzbek oriental néoclassique, mais l’objectif est aussi que cela veuille dire quelque chose et que cela reste compréhensible par un public majoritairement francophone.

Faute d’inspiration divine, notre projet s’est, un temps, appelé « MICC & GLYF » … mais ça faisait un peu trop cabinet d’avocat new-yorkais, genre « Brothers & Brothers » ou « Suits »  !

 

Influence des séries TV

En fait, nous cherchions un nom qui soit à notre image : un nom sympa, qui fasse un peu sérieux mais pas trop non plus, quelque chose qui rappelle facilement et simplement l’aspect participatif et collaboratif de notre projet, et enfin un nom qui rappelle aussi que cela fait pas mal d’années que nous nous connaissons.

Bon, c’est vrai que que nous sommes tous assez fans de séries TV (Joséphine Ange Gardien, Louis la Brocante … mais nan, j’déconne !). Parmi nos séries préférées, vous connaissez sans doute « the Big Bang Theory » ?

bazingaNon ? Sérieux ? C’est pas possible ! Vous ne connaissez pas Sheldon ? Leonard ? Penny ? Le pitch en quelques mots : un groupe de scientifiques nerd/geek asociaux, fans de Comics et de Star trek, voit ses habitudes bouleversées lorsqu’une charmante jeune fille blonde légèrement écervelée (un oxymore, nécessairement) s’installe sur le même palier. Le décalage entre les deux univers, associée à la franchise candide de Sheldon, atteint du syndrome d’Asperger, est à l’origine de nombreux gags et de blagues assez savoureuse, sans parler des constantes références au Comics, à Star trek, Battlestar Galactica, les jeux video, les jeux de plateau …

Donc nous sommes au moins quelques-uns dans le groupe à être très fans de cette série (n’insistez pas, je n’indiquerai pas qui joue le rôle de Sheldon, de Penny ou de Raj).

Et un jour l’un d’entre nous, nimbé dans un halo de lumière qui traversait les nuages tel un « deus ex machina », s’est écrié : «

  • Tiens, pourquoi pas Big Bang Participatif?
  • Ah ouaih, c’est vrai qu’on va vivre une forme de Big Bang en vivant dans le même immeuble
  • Cool, en plus, on retrouve « participatif »
  • Excellent, moi, j’adore la série ! Sheldon est mon héros !!
  • Trop cool !
  • Euh, moi, je ne comprends pas …. De quoi vous parlez ?
  • Ah, benh on a trouvé qui allait jouer Penny !!
  • Des objections ? Une fois … deux fois … trois fois … adjugé ! »

 

Un peu de réflexion, un peu d’inspiration … et hop !

La gestion des espaces communs

Dans l’habitat participatif, la notion de communauté est importante, c’était même LA priorité  pour des groupes de la fin des années 60 / début 70 …

Dans notre projet, nous avions au départ imaginé des espaces intérieurs et extérieurs pour pouvoir se réunir/bricoler/jouer (on adore les jeux de plateaux)  ensemble sans pour autant investir les appartements des uns et des autres, une sorte de Suisse ou de zone neutre.

Les premières idées

Elles étaient nombreuses, allant de la salle de jeux /sport à l’atelier de bricolage en passant par la buanderie pour les espaces intérieurs.

Pour les espaces communs extérieurs, il s’agissait d’utiliser les jardins et la terrasse du dernier étage pour faire des roof-party avec barbecue et tout …

Mais ça c’était au début …

Au fil du développement du projet, la liste des espaces communs s’est quelque peu raccourcie. Après rapide réflexion, la buanderie a été abandonnée, les logements prévus étant bien assez grands pour y loger un lave linge et même un sèche-linge et les habitudes des uns ne sont pas forcément compatibles avec les habitudes des autres.

La salle de jeux et l’atelier ont fusionné dans une grande pièce commune de 20m2 avec jardin de 30 m 2 le tout accessible par l’entrée de l’immeuble au RDC.

Dans un souci d’équilibre entre les lots, la terrasse sur le toit à été partagée entre les 2 appartements du 2ème étage qui ne disposent pas de jardin. Qu’à cela ne tienne, le barbecue est  déplacé dans le jardin commun.

Puis viennent la RT 2012, le relevé de géomètre et le PLU…

Là ça se corse, un des lots se voit amputé de sa cuisine qui dépassait de 3 mètres du reste de l’immeuble pour  non-conformité à la règlementation thermique (trop de déperdition de chaleur du coté nord de la construction) et doit donc trouver de l’espace supplémentaire. Financièrement cette modification est intéressante car elle simplifie la structure globale du bâtiment et coûte donc moins cher à construire … c’est un argument qui fait réfléchir !

Par ailleurs, l’escalier commun doit être déplacé de quelques dizaines de cm pour coller aux dimensions des places de parking en sous sol, fixées par le PLU (Plan Local d’Urbanisme) à partir du relevé du géomètre.

Les réagencements subséquents sonnent le glas de la pièce commune et du jardin commun par une réorganisation totale des espaces intérieurs privatifs.

Retour aux réalités

Retour aux réalités et à la simplicité

 

Que reste-t-il ?

Une petite bande de terrain le long de la façade nord/est, qui sera utilisée comme garage à vélo et local à poubelles, subsiste en tant qu’espace extérieur commun. Et en dehors du local pour les futures poussettes, nous n’avons plus d’espaces communs intérieurs.

Et nous continuerons à nous recevoir et à jouer les uns chez les autres, comme nous le faisons déjà actuellement … et nous profiterons de la piscine de Fabien, mais ne le lui répétez pas, il n’est pas encore au courant !!

Vitry-sur-Seine

Comme vous le savez, maintenant, notre projet se situe sur la ville de Vitry. Nous vous proposons aujourd’hui un tour d’horizon de cette ville.

Vitry, sa situation géographique et son histoire

Vitry-sur-Seine est située dans le département du Val-de-Marne en Île-de-France à quatre kilomètres au sud de Paris. En 2011, la ville comptait 86 375 habitants. Vitry longe la Seine côté rive gauche sur 3.8 kilomètres. La ville cache de nombreuses carrières (comme nous vous en avons déjà parlé à plusieurs reprises ici),  Sa municipalité reste communiste depuis 1925 d’où son appartenance à la Ceinture Rouge. Ses habitants sont appelés les Vitriots.

Vitry et les transports

Dans le cadre du grand Paris de 2020 : de nouvelles lignes de métro et de tramway feront leur apparition en 2020 dont la ligne n°15 qui passera par Vitry centre. D’autres seront prolongées comme la ligne n°14 qui traverse Paris du Nord-Ouest au Sud-Est et qui demain passera à proximité de Vitry puisqu’elle traversera la ville de Villejuif (Ville voisine de Vitry dans le 94) pour rejoindre l’aéroport d’Orly (Département de l’Essonne 91).

grand-paris

 

Vitry, une vie culturelle riche et en plein développement

Depuis des décennies, la ville de Vitry, s’est engagée dans une démarche de promotion de l’art contemporain et de l’architecture avant-gardiste. La ville se compose de nombreuses œuvres architecturales publiques telles que :

– L’Hôtel de ville conçu par l’architecte François Girard et datant de 1986 (photo à la une),

– Le musée d’Art contemporain du Val-de-Marne dont les architectes sont Jacques Ripault et Gilles Vexlard datant de 2005, Musée Vitry 14

– Le centre municipal de santé Pierre-Rouquès datant de 2006, VitrysSMaiSanteVaGa

 

– Le musée l’explor@dome dédié aux sciences et technologie, conçu par l’architecte Christophe Vandon et datant de 2009,Exploradome-SYL

et bien d’autres encore…

 

Vitry et le street art

Enfin, le street-art est très présent à Vitry comme le montre ces photos prises par Yohann Cordelle, de l’Atelier Oz, et Steve Stilmann et se cachent dans des endroits inattendus.

street art 1  street art 3 street art 2

street art 4

street art 6

Je vous invite à vous « perdre » dans cette ville aux nombreuses facettes.

Pour en savoir plus :

– Le lien Facebook

– Le lien de la ville

Very good trip, ou comment apprendre la vie ensemble

L’un des principes fondateurs de l’habitat partagé ou participatif, c’est le vivre ensemble, que nous avons déjà évoqué dans une précédente publication.
Mais cela peut également représenter une difficulté pour qui souhaiterait tenter l’aventure : en effet, comment partager son quotidien avec une petite communauté, quand bien même celle-ci a été fédérée autour d’un projet commun ?

Vous savez maintenant que nous sommes un groupe d’amis, qui nous connaissons pour la plupart depuis fort longtemps. Pour autant, s’il nous est arrivé de partager quelques jours de vacances communes, nous n’avions pas encore sauté le pas de la cohabitation.

Voici comment nous avons validé par la pratique la faisabilité de notre projet 😉

Retour vers le futur

Au début de cette aventure, en 2012, un mariage franco-péruvien à Paris : lui, le français, connait ses amis depuis ses années d’école d’ingénieurs, soit presque 15 ans déjà. Elle, la péruvienne, apprend à découvrir ce petit groupe sympathique.

Les amis sont là, on profite de la fête. Difficile néanmoins de regrouper toutes les familles du même côté du globe.

Alors, se dit-elle, quoi de mieux pour partager sa culture, son pays, sa famille et ses amis que d’organiser une deuxième fête là-bas, dans sa ville natale de Lima ?
Les invitations étaient lancées : rendez-vous pour les fêtes de fin d’année de l’autre côté de l’océan, et en été s’il vous plaît (merci l’hémisphère sud).
Le programme : 2 semaines, du 26 décembre au 7 janvier, à parcourir quelques sites remarquables du Pérou, Lima, Arequipa, Cuzco, le Machu Picchu.

La grande vadrouille

L’organisation s’est déroulée en prenant comme hypothèses de « travail » :

  • optimiser les temps de trajet et l’enchaînement des destinations, pour maximiser celui des visites et limiter l’impact en termes de fatigue
  • limiter au mieux les coûts annexes, soit les transports internes et l’hébergement en mutualisant tout ce qui pouvait l’être, les entrées des sites ayant un coût connu à l’avance
  • organiser les journées pour y intégrer harmonieusement les visites et les tâches « ménagères », comme les formalités administratives pour certains sites, les retraits d’argent pour les dépenses courantes, les lessives, les repas, etc.
  • jouer les facilitateurs auprès des prestataires pour fluidifier le tout (plus facile lorsque l’on partage la langue et la culture des hôtes) !

Tout ça grâce à une méthode (presque) agile :

  • une planification de la journée du lendemain
  • un retour de satisfaction le soir sur la journée passée pour coordonner la suivante
  • une proximité forte avec les « clients » (nos amis) et les partenaires (minibus, hébergement, etc.), à l’écoute de leurs attentes et conseils

Un vrai travail d’équipe !

Les outils de travail : des fichiers Excel, des téléphones portables et internet.

Bien entendu en amont déjà du temps avait été investi, sur les sites internet dédiés, ainsi qu’au téléphone pour le balisage d’usage :).

Mais trêve de bavardage, voici un peu ce que tout cela a donné :

3 jours 1/2 à Lima, la capitale, pour découvrir cette ville qui tranche avec le reste du pays, profiter de son effervescence et de sa gastronomie, et surtout pour la fête qui y était organisée (c’est ça l’idée du début !).

Puis décollage pour Arequipa, 2 jours dans la cité blanche, pour visiter la ville, sa cathédrale Notre-Dame (comme à la maison !) et le couvent Santa Catalina.

Départ ensuite pour 3 jours 1/2 à Cuzco, la capitale Inca, pour la ville ainsi que les sites incas (nombreux) environnants, et comme base de départ pour la journée et 1/2 à Aguas Calientes et l’incontournable visite au Machu Picchu !
Vous n’aurez pas manqué de remarquer que nous avons passé notre nouvel an au Pérou … justement à Cusco ! Exceptionnel 🙂

Retour enfin à Lima pour finir le séjour en douceur, les lignes de Nazca et Ica, puis préparer le retour vers la France.

Nous n’aurons pas eu l’occasion de tout voir, les contraintes logistiques ne le permettant pas toujours, mais cela donnera d’autres occasions d’y retourner !

Et l’habitat groupé dans tout ça ?

C’est vrai me direz-vous, c’est bien beau de parler de vacances, mais c’est un blog qui traite de l’habitat participatif, non ?

Comme je le disais en introduction, cette expérience aura eu le mérite, en plus de la découverte du pays qui a ravi tout le monde (n’est-ce pas ! 🙂 ) de :

  • vivre en collectivité et partager notre quotidien :
    • les repas, du petit-déjeuner au dîner
    • l’hébergement, puisque dans la mesure du possible nous options pour une maison ou un appartement partagé
    • quelques visites et balades, en gardant tout de même un peu d’autonomie
    • mais aussi quelques difficultés et galères : les valises non arrivées, le mal de l’altitude, le décalage horaire, l’adaptation au régime alimentaire, les nuits d’aéroport quand l’avion ne veux pas décoller, etc.
  • gérer un planning projet et coordonner les actions :
    • la logistique et les transports : les entrées aux sites, l’avion, le train, le minibus, le lama !
    • le financement « participatif » de ce qui n’avait pas déjà été réservé depuis Paris
    • les réunions de projet pour régler tout ça au millimètre près et que tout le monde y trouve son compte 🙂

Très enrichissant donc, et une excellente entrée en matière pour ce que nous vivons à présent.
Et tout de même un voyage fabuleux et de très nombreux souvenirs partagés.

A l’affiche

Et comme je suis maintenant péruvien d’adoption (eh oui, je suis le français du couple 😉 ) et que j’ai moi aussi envie de vous en apprendre plus sur ma nouvelle patrie, voilà de quoi vous donner un avant goût de ce merveilleux pays : http://www.promperu.gob.pe/ et quelques photos de la toile. Bon voyage !

Le logement pour tous

Aujourd’hui, on va vous parler un peu de règlementation. Les lois sont partout et surtout dans l’urbanisme.

La législation dit que tout logement neuf doit répondre à des normes de construction et d’aménagement pour être accessible aux personnes handicapées.

Par personne handicapée, on entend handicap physique, sensoriel, cognitif, mental ou psychique.

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La loi ne profite donc pas uniquement aux personnes en fauteuil roulant comme on pourrait le penser avant de se pencher sur le sujet, mais également aux personnes malentendantes, mal voyantes ou atteintes de maladies ou déficiences mentales.

Les normes de construction et d’aménagement des parties communes

Elles concernent :

  • le cheminement menant de l’entrée du terrain à l’entrée du bâtiment qui doit être facilement praticable, c’est-à-dire sans marche supérieure à 2 cm, avec un tracé bien visible (par un sol de couleur différente par exemple), un éclairage artificiel pour ne pas laisser de zone sombre.
  • Le stationnement adapté, qui doit être d’au moins 5% de la totalité des places de stationnement du bâtiment. Ces places doivent permettre l’accès direct et facile au bâtiment
  • L’accès à l’immeuble, c’est-à-dire les portes, interphones, escaliers, parties communes diverses qui doivent répondre à des règles précises (dimensions, hauteur d’installation, visibilité…)
  • Les éclairages et signalisations.

Les normes concernant les parties privatives :

  • L’accès en général c’est-à-dire les dimensions des portes : 90 cm pour les portes d’entrées, 80 cm pour les autres portes. Mais aussi les positions des poignées, les hauteurs de seuils , les systèmes d’ouvertures de fenêtres, les accès aux balcons et terrasses .
  • Le concept d’ « unité de vie » accessible c’est-à-dire une cuisine, des toilettes avec un lavabo, un salon et une chambre sur le niveau où se trouve l’entrée du logement.

Concrètement quel est l’impact sur le projet BBP ?

Il est TRES important !

En effet, nous devons suivre ces normes si nous voulons obtenir notre permis de construire.

C’est donc le travail de l’architecte et éventuellement du bureau d’études de tenir compte de ces normes. Par exemple, la pente de la rampe d’accès au parking ne permettant pas de remonter facilement en fauteuil roulant, notre place réservée sera en surface non loin de l’entrée du bâtiment.

La question cruciale à été de déterminer si nous devions nous considérer comme un logement collectif ou des maisons individuelles. En effet la distinction est importante car les normes de construction à l’intérieur des logements sont différentes selon la nature de la construction. Grâce à ce petit dessin c’est tout simple (cliquer pour agrandir):

HA-01corr

Notre configuration de construction répond au cas 4, soit quatre logements desservis par des parties communes, nous sommes donc considérés comme une construction collective. Nous devrions donc appliquer les normes correspondantes, SAUF que celles-ci ne s’appliquent pas lorsque le contribuable construit pour son propre usage. Nous pourrons donc nous fier à la règlementation « maison individuelle » pour les parties privées. (source : www.développement-durable.gouv.fr)

 Voilà pour ce survol rapide des contraintes de construction auxquelles nous sommes confrontés.

Pour le moment nous trouvons des solutions pour les respecter, ce n’est pas toujours facile mais on ne désespère pas !

Pour en savoir plus vous trouverez ici les textes légaux.

Et ici , des documents utiles dont des fiches pratiques concernant le stationnement, les portes, escaliers, ascenseurs…

 

Revue de presse : Décomposition du prix de m² de logement neuf : 25% pour le promoteur

Un article du Monde (ici, pour abonnés), daté de juin 2014, parle de l’étude réalisée par Nicolas Michelin, un architecte, pionnier des habitats écologiques, dans le cadre de l’exposition « Histoire du prix du logement : où va l’argent ? »

M. Michelin a retracé l’évolution du prix des logements du 18ème (je parle du siècle hein, pas de  l’arrondissement 😉 à nos jours et s’est en particuliers intéressé à la composition du prix du logement : à qui va l’argent ?

Il montre ainsi que le promoteur représente 25% du prix d’un m² dans le cas d’un logement neuf… c’est ce que nous pouvons donc envisager d’économiser avec un projet en auto-promotion (qui se passe de promoteur, par définition).

Evidemment, ce n’est pas aussi simple ! Avec notre projet, nous envisageons néanmoins une économie de l’ordre de 15 – 20% … et comme déjà indiqué dans des articles précédents, cela nécessite beaucoup de temps, d’énergie et de persévérance, et c’est nous qui prenons tous les risques !

Revue de presse : Récit d’un voyage à Tübingen (Allemagne) sur l’habitat participatif

Dans sa dernière newsletter, Toits de choix fait le récit d’un voyage d’étude à Tübingen (Allemagne). ça se passe ici

La ville de Tübingen est souvent présentée comme la Mecque de l’habitat participatif. Le récit montre que cette réputation n’est pas usurpée.

Cette première partie du récit se concentre sur la visite de Mühlenviertel, un quartier « participatif » de Tübingen et les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • Pour chaque projet, il y a en général 4 fois plus de candidats que de place à pourvoir
  • 80% des projets participatifs sont réalisés en auto-promotion

L’habitat participatif est donc une démarche « rodée » … nous attendons la suite du récit avec impatience 🙂

Revue de presse : Un projet participatif demande du temps et de l’énergie

Slate.fr publie aujourd’hui un article sur l’habitat participatif 

L’auteur de l’article confirme que ce type de projet est encore balbutiant en France, malgré quelques expériences de plus de 30 ans …

L’auteur de l’article mentionne toutefois  ‘l’impact non négligeable » dans l’hypothèse de « la multiplication de ces projets » que j’avoue ne pas comprendre. Rappelons simplement que plus de 20% des logements neufs en Allemagne sont construits sur une forme participative et que l’Allemagne continue d’encourager ce type d’initiative.

Mais nous confirmons la conclusion : « monter de tel projet demande du temps et de l’énergie » ! Et nous n’en sommes qu’au début !